
Il est de notoriété publique que dans d’autres programmes de coopération, les fonds nécessaires ont été débloqués par les bailleurs internationaux, mais leur exécution est restée en suspens à cause d’obstacles bureaucratiques et d’une inertie institutionnelle.
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a mis l’accent sur l’importance de démarrer les travaux de construction de plusieurs hôpitaux régionaux dans le cadre de l’accord conclu entre la Tunisie et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (Kfaed). Lors d’une réunion tenue le lundi 17 mars, au Palais de Carthage, avec la ministre de l’Équipement et de l’Habitat, il a insisté sur l’urgence d’entamer les chantiers dès le mois prochain.
Les nouveaux hôpitaux seront implantés dans les villes de Jelma, Haffouz, Makthar et Ghardimaou. Ces infrastructures visent à renforcer le système de santé publique et à réduire les inégalités régionales en matière d’accès aux soins. «Il est primordial de lutter contre les déserts médicaux et de garantir une meilleure couverture sanitaire aux citoyens des régions intérieures», a souligné le Chef de l’État.
Des hôpitaux pour combler les déserts médicaux
Le Président a insisté, en outre, sur le respect du calendrier prévu pour ces projets, conditionnant le démarrage des travaux à l’achèvement des études dans les délais impartis. La présidence de la République a ainsi appelé à une accélération des procédures afin d’assurer une mise en œuvre rapide et efficace. Par le passé, trop de projets ont été freinés par des lenteurs administratives ou entravés par des blocages orchestrés par certains acteurs privilégiant leurs intérêts au détriment de l’intérêt général.
Il est de notoriété publique que dans d’autres programmes de coopération, les fonds nécessaires ont été débloqués par les bailleurs internationaux, mais leur exécution est restée en suspens à cause d’obstacles bureaucratiques et d’une inertie institutionnelle. Le Président a insisté sur le fait que toute entrave à ces projets serait inacceptable, réaffirmant sa détermination à lutter contre ces pratiques et à instaurer une dynamique de travail fondée sur l’efficacité et la transparence. L’engagement étant de faire en sorte que les grands chantiers ne se limitent pas à de simples promesses, mais qu’ils se concrétisent en réalisations tangibles.
Un engagement à respecter les délais
Le non-respect des délais d’exécution constitue un autre frein majeur ayant lourdement pénalisé de nombreux grands projets. En effet, le respect des échéances ne se limite pas à une contrainte technique, mais représente une exigence politique et un pilier essentiel de la bonne gouvernance. Dans cette optique, les ministères concernés sont désormais tenus d’opérer avec une obligation de résultats, en veillant à respecter rigoureusement les calendriers établis.
Une politique de «passage à l’acte» qui vise à restaurer la confiance des citoyens, lassés par des projets annoncés mais jamais concrétisés ou réalisés avec des retards considérables. En instaurant un suivi strict et en pointant publiquement les blocages administratifs, le Président de la République réaffirme sa volonté d’insuffler une nouvelle dynamique, plaçant l’État au cœur du développement.
Bâtir un modèle plus juste
Ce partenariat avec le Kfaed souligne, de son côté, l’importance de la coopération économique et financière avec le Koweït. Au-delà des financements accordés, il contribue à renforcer les liens bilatéraux et à dynamiser le développement des infrastructures essentielles avec un partenaire de premier plan.
Les projets hospitaliers vont, in fine, bien au-delà de la simple mise en œuvre de chantiers, ils portent une ambition profonde, celle de redessiner durablement le paysage sanitaire de la Tunisie. Il ne s’agit plus de rafistoler l’existant, mais de bâtir un modèle plus juste, où chaque citoyen, où qu’il vive, a accès à des soins dignes. C’est une question de justice sociale, mais aussi de souveraineté. Reste à voir si cette ambition se traduira sur le terrain avec la même force.