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Le déshonneur du peuple et de l’histoire

Editorial La Presse

L’heure a-t-elle sonné définitivement pour que les  responsables, les citoyens, les politologues et les chroniqueurs saisissent que la Constitution de 2014 a vécu. Qu’ils comprennent, enfin, qu’un responsable de l’après-25 juillet 2021 et aussi le 6 octobre 2024 ne peut, en  aucune manière, ressembler à celui qui a participé à la gestion du pays durant la décennie 2011-2021 dite décennie noire. Ou du moins la décennie qu’on veut oublier, voire rayer du parcours civilisationnel  et historique de notre pays. Non sans que ceux ou celles qui ont sali ou souillé l’image du pays ne reçoivent les sanctions qu’ils méritent, sur la base de ce que prévoient les législations en vigueur.

Et ceux qui semblent oublier que dans tous les pays ayant vécu une révolution analogue à celle de la  Tunisie doivent savoir que la justice, qu’elle soit transitionnelle ou ordinaire, a dit ou est en train de dire son mot. Même si les lobbies et les forces étrangères n’ont pas lâché du lest et continuent à soutenir, vainement et au mépris des règles élémentaires des droits de l’homme, leurs anciens poulains toujours prêts à appliquer les ordres au point de perdre l’infime portion de crédibilité qui leur reste auprès de certains Tunisiens.

Le Président de la République n’y est pas allé, comme à son habitude, avec le dos de la  cuillère pour dénoncer, en présidant, vendredi 21 mars, la réunion du Conseil de sécurité nationale, ces responsables qui continuent à porter la jebba de la défunte Constitution, dans leurs pratiques quotidiennes, dans leurs déclarations médiatiques (heureusement rares), ainsi que ceux qui les ont  portés aux postes de décision ou, pour dire vrai, aux postes de déni de décision qu’ils occupent actuellement.

Quant à ceux qui persistent et signent pour dire que les responsables défaillants appartiennent bel  et bien à la mouvance du 25 juillet, ils ont l’obligation de reconnaître que toutes les transitions ont leurs ratés ou opportunistes qui savent passer à travers les mailles du filet qui sélectionne les fidèles compétents. Mais ces infiltrés et ceux qui les ont aidés savent que leurs pratiques ne vont pas perdurer et qu’un jour ou l’autre, ils seront démasqués et subiront les sanctions du peuple et de l’histoire.

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