
Les réserves en eau de l’ensemble des barrages tunisiens ont, légèrement, régressé de 4,07 %, à 835 millions de m3, contre 869 millions de m3, une année auparavant. Le taux de remplissage dans ces barrages s’est situé au niveau de 35,5%, à la date du 24 mars courant, a indiqué, mardi, le directeur du Bureau de la Planification et des Equilibres Hydrauliques, au ministère de l’Agriculture, Sinan Bacha.
La baisse est encore plus importante (au niveau de 9,22 %), en comparaison avec la moyenne enregistrée durant les trois dernières années, a-t-il ajouté, lors d’une conférence tenue, au siège du ministère, à l’occasion de la journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars de chaque année.
Selon lui, les barrages du nord ont reçu les apports pluviométriques les plus importants (814 millions de m3) , suivis de ceux du centre (51 millions de m3) et du Cap-Bon ( 4 millions de m3). « Durant la période allant du 1er septembre 2024 au 24 mars 2025, la moyenne des précipitations a dépassé la moyenne saisonnière de près de 107%, soit 80% de la moyenne annuelle ».
A en croire le responsable, la situation hydrique actuelle reste « difficile » vu la sécheresse enregistrée les 8 dernières années et la hausse des températures parfois records entraînant l’évaporation des réserves en eau dans les barrages (de 700 à 900 mille m3/jour).
Il a, également, évoqué d’autres facteurs à l’origine de cette crise hydrique comme la baisse « sans précédent » du niveau des nappes phréatiques et souterraines et la hausse de la salinité de l’eau, outre le changement climatique exacerbant cette situation, face à une demande croissante.
Pour minimiser les effets de cette crise hydrique, Sinan Bacha a mis l’accent sur l’importance de recourir aux ressources d’eau non conventionnelles et de trouver d’autres alternatives comme le dessalement de l’eau de mer et des eaux souterraines salines, l’utilisation des eaux usées et l’adaptation au changement climatique.