
Comme à l’accoutumée, pas de thème imposé, pas de lignes directrices. Il fallait laisser libre cours à la créativité et à l’imagination. C’est le rendez-vous annuel de l’exposition de l’Union des artistes plasticiens tunisiens.
Le vieux palais vibrait sur ses fondements de toutes ces énergies déployées. Ils étaient une centaine de jeunes artistes, toutes disciplines confondues, à occuper les cimaises du vénérable lieu.
Comme à l’accoutumée, pas de thème imposé, pas de lignes directrices. Il fallait laisser libre cours à la créativité et à l’imagination.
Il faut reconnaître que nos jeunes plasticiens s’en sont donnés à cœur joie. Peinture, dessin, sculpture, photos. On restait cependant dans les limites de la sagesse : pas d’installation ni de performances. Et curieusement alors que c’est furieusement dans l’air du temps, pas de textile : ni tissage ni broderie.
Sauf, bien sûr, Houda Rjeb, dont le travail remarquable se détache toujours. Il y avait des invités qui furent autrefois jeunes plasticiens et qui venaient accompagner ces jeunes en les adoubant. Hamda Dniden, Sami Ben Ameur, certains artistes avaient déjà exposé une ou deux fois. D’autres étaient totalement vierges.
Et puis quelques pépites : le trait de crayon de Saber Bahri, la technique photographique de Ines Hammouda, l’humour de Asma Lakhder, le sens de l’impossible équilibre de Lotfi Rajhi, la calligraphie réinventée de Rania Riden, l’hyperréalisme de Houda Mufti, ou encore l’onirisme de Mariem Romdhani. A les citer ainsi — qu’on nous pardonne ceux occultés mais non oubliés —, on découvre une majorité de femmes. Ce n’est pas voulu, bien sûr, mais cela définit la prise de pouvoir des artistes au féminin en ce mois qui leur rend hommage.