
Aide aux entreprises en difficulté
Les délais prolongés
Le délai d’inscription au programme d’aide destiné aux projets et aux PME en difficulté est désormais étendu jusqu’au mardi 15 avril. Initialement prévu jusqu’au lundi 31 mars, ce programme permet aux personnes intéressées de déposer leur candidature en ligne via la plateforme dédiée « httpss://emploi.nat.tn/appui_microentreprise/rech_appui.php »
D’après le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase de mise en œuvre du programme de soutien aux entreprises en difficulté, qui a été lancé après la signature, le 3 mars, d’un protocole d’accord réglementaire. Cet accord fixe les procédures et étapes à suivre pour l’application effective du programme. Un dispositif qui résulte d’une collaboration entre plusieurs institutions, notamment la Banque Tunisienne de Solidarité, l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant, l’Agence de promotion des investissements agricoles, l’Office national de l’artisanat, ainsi que l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation. La Direction générale pour la promotion des PME, rattachée au ministère de l’Industrie, y est également impliquée.
Ce programme s’inscrit dans la volonté de l’État de renforcer son rôle économique et social en soutenant les initiatives privées et en mettant à disposition divers outils d’accompagnement et de facilitation. L’objectif est d’aider les PME en difficulté à poursuivre leurs activités et à préserver les emplois.
« Consommez tunisien »
Un appel à privilégier les produits locaux
« Nos produits sont soumis à des contrôles stricts par les organismes compétents et offrent une qualité exceptionnelle », a affirmé Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (Otic), pour ainsi lancer un appel fort en faveur de la consommation des produits tunisiens. Intervenant sur les ondes d’une radio privée, lors d’une émission spéciale sous le slogan « Consommez tunisien », il a mis en lumière un problème majeur : « De nombreux produits tunisiens ne portent pas le code 619, ce qui rend leur identification difficile, y compris sur les marchés internationaux ».
Il a également révélé un manque de sensibilisation à ce sujet : «Seuls 9,4 % des Tunisiens savent que le code-barres des produits nationaux commence par 619, alors que 90,6 % l’ignorent», citant une étude de l’Institut national de la consommation réalisée en 2019. S’exprimant sur la perception des produits locaux, il a souligné : «Aujourd’hui, seulement 29,5 % des citoyens accordent la priorité aux produits tunisiens lors de leurs achats ». Pourtant,
« 50,6 % des consommateurs reconnaissent la qualité et la fiabilité des produits fabriqués en Tunisie », ce qui, selon lui, démontre un potentiel inexploité. Évoquant l’impact des importations, Lotfi Riahi a dressé un constat alarmant : « 80 % des vêtements de l’Aïd proviennent de la Chine et de la Turquie, alors que la production tunisienne ne couvre que 20 % du marché ». Il a mis en garde contre cette dépendance aux importations qui, selon lui, met en péril l’industrie nationale.
Pour inverser cette tendance, il a plaidé pour une intervention des autorités : « L’État doit protéger les fabricants locaux en interdisant l’importation des produits ayant un équivalent fabriqué en Tunisie ». Il a également appelé à des mesures concrètes : «Il est urgent d’instaurer des incitations à la production locale et de mettre en place une stratégie claire pour soutenir l’industrie nationale ». Il insiste, par ailleurs, sur la nécessité de sensibiliser les consommateurs : « Il faut limiter les importations de produits non essentiels et encourager les Tunisiens à acheter local ».