
QUELLE belle image que celle qu’offre aux Tunisiens ce jeune lauréat récompensé par le Président de la République en signe de considération du peuple tunisien tout entier pour sa distinction au concours national de mémorisation du Coran, organisé à l’occasion de la célébration de la Nuit du Destin !
L’image est porteuse de plusieurs significations qu’il importe d’analyser et d’en tirer les enseignements qu’elle charrie.
D’abord, elle montre que les Tunisiens se sont réconciliés avec leur religion musulmane, religion de tolérance, de dialogue et d’amour de son prochain, une réconciliation qui s’est produite après une décennie où notre identité a été confisquée outrageusement par les «commerçants de la religion» et nos jeunes ont été envoyés aux foyers de guerre pour payer de leur vie et compromettre leur avenir et ternir l’image de leur pays.
Ensuite, cette image est porteuse d’un message d’une clarté flamboyante. Celle d’éduquer nos enfants, dès leur plus jeune âge, sur les valeurs cardinales de l’Islam savamment explicitées dans le Coran. Et quand un enfant de la troisième République s’illustre en mémorisant le Coran, on est dans l’obligation de reconnaître que l’œuvre nationale de récupération de notre legs historique et civilisationnel est sur la voie d’aboutir, n’en déplaise à ceux qui poursuivent leurs errements et persistent dans leur ignorance caractérisée.
Enfin, l’image est révélatrice d’une ligne de gouvernance chère au Chef de l’Etat, concrétisée par son intérêt tout aussi naturel que significatif de la nécessité de livrer au monde musulman et aussi occidental une approche spécifique de l’Islam que la Tunisie a adoptée depuis la nuit des temps.
Une approche qu’on ne se lassera jamais de valoriser, plus particulièrement en cette période de troubles, de craintes et de contrevérités.