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La voix de la Tunisie à l’ONU

Editorial La Presse

ON ne le répétera jamais assez : ceux qui considèrent le dossier des biens mal acquis et déplacés à l’étranger comme étant à jamais clos témoignent de l’étroitesse de leur esprit et de leur manque d’expérience et de professionnalisme:

Ce dossier demeure parmi les priorités nationales. Et ceux qui y opposent le principe de la prescription sont dans l’obligation de revoir leur culture juridique. Tout simplement parce que le droit des peuples à leurs biens pillés ne tombe jamais et ne peut, en aucune manière et sous aucun prétexte, être abandonné. D’autant plus qu’en dépit des erreurs monumentales commises par les gouvernements des Troïka I et II, du consensus en vue de les récupérer, le peuple tient toujours à se faire justice et ne se contente plus des discours moelleux produits par les pays où ces biens ont été transférés, invoquant des conditions «à caractère juridique» qu’il est impossible de satisfaire.

Et si le Président Kaïs Saïed fait de la récupération de ces biens l’un de ses dossiers prioritaires et qu’il ne se passe plus désormais une semaine sans qu’il n’évoque la nécessité d’œuvrer sur tous les plans en vue de pousser les pays qui accueillent ces biens à assumer leurs responsabilités, c’est bien parce qu’il répond, comme il l’a toujours promis au peuple, à une revendication nationale. Celle de voir nos richesses revenir au peuple dans le sens de lui donner raison aux dépens de ceux et de celles qui ont dépouillé les caisses de l’Etat impunément et continuent à se comporter comme s’ils étaient au-dessus de la loi.

Et ce ne sont pas uniquement les instances juridiques qui doivent suivre le dossier.

Aujourd’hui, notre diplomatie a l’obligation de s’aligner sur les choix du gouvernement et de s’investir dans l’exaltante mission d’amener les institutions internationales où nos diplomates exercent à écouter attentivement les arguments de la Tunisie et à leur donner la suite qu’ils méritent.

Et en examinant les instructions données par le Président au nouveau représentant de la Tunisie auprès de l’ONU, on est édifié sur la lourdeur de la responsabilité qui lui est dévolue. Ainsi, soutenir les causes justes et faire entendre, haut et fort, la voix de la Tunisie doit intervenir en concomitance avec une militance plus accrue en matière de récupération de nos droits inébranlables.

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