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Commentaire : Sus à la manipulation !

Une grande campagne de manipulation tous azimuts vise notre pays ces derniers jours. Sur la Toile, les fausses nouvelles relatives au rapatriement des Tunisiens en Europe et à l’évacuation des subsahariens de la région de Sfax foisonnent. Une campagne infondée car basée sur des calculs politiques ayant pour objectif non seulement de porter atteinte à l’image du pays mais aussi d‘induire en erreur le citoyen lambda.

Malheureusement, les auteurs de cette campagne sont des Tunisiens installés à l’étranger et qui rêvent de réinstaller un système politique rejeté par le peuple tunisien. Nostalgiques, ces derniers à la solde de certaines parties étrangères «très généreuses», ne peuvent rien contre le temps qui passe. Ils gagneraient à revoir leur copie et à s’inscrire dans une logique de défense de leur pays et non pas de leurs intérêts personnels.

Lors de sa visite, hier, à Monastir, le Président de la République, Kaïs Saïed, a démenti les récentes informations concernant un accord de rapatriement avec l’Europe. «La Tunisie n’a signé aucun accord avec l’Europe pour le rapatriement des Tunisiens», a-t-il affirmé, précisant que les seuls accords en vigueur sont ceux de 2008 et 2011.

Kaïs Saïed a également abordé le dossier des migrants subsahariens en Tunisie. Il a rappelé que la politique tunisienne en la matière était fondée sur des principes humanitaires et éthiques. «Le traitement des Africains subsahariens en situation irrégulière en Tunisie a été fait selon une approche humaine et éthique, unique au monde», a-t-il martelé.

La Tunisie a toujours été fière de son appartenance au continent africain. Elle porte d’ailleurs le nom de ce continent, Ifriqiya. Une appartenance qui s’est traduite par le  rôle très important joué par notre pays, durant des décennies, dans l’édification des institutions panafricaines, le maintien de la paix dans le continent africain et la contribution au développement socioéconomique de certains pays africains. Toutefois, notre pays ne peut en aucun cas supporter, tout seul, les vagues de migration de milliers de jeunes africains victimes d’un ordre mondial injuste. Pays d’accueil, la Tunisie a ouvert ses portes aux étudiants, cadres et touristes africains venus découvrir notre pays dans le cadre d’une mobilité légale et un séjour organisé. Or, ce qui se passe de nos jours à cause d’une migration irrégulière nourrie par des réseaux de traite d’êtres humains ne peut en aucun cas passer inaperçu. Des milliers de subsahariens entassés sous des tentes en plastique ayant illégalement occupé les oliveraies privées des habitants de la région de Sfax représentent aujourd’hui un vrai danger d’ordres sécuritaire et sanitaire. Une situation qui ne doit pas perdurer. Et l’Etat doit assumer ses responsabilités.

Primo, la Tunisie, libre et souveraine, est dans l’obligation de surveiller ses frontières aussi bien terrestres que maritimes. En d’autres termes, il est de son devoir de ne pas permettre aux étrangers, quelle que soit leur nationalité, de franchir les frontières nationales de manière illégale pour atteindre l’Europe.

Secundo, notre pays ne peut pas permettre à des étrangers de s’installer illégalement et «d’occuper» les oliveraies des agriculteurs tunisiens. Car ce comportement, étranger à la société tunisienne, est de nature à porter atteinte à la paix sociale.

Ainsi, l’opération d’évacuation des camps de migrants à Sfax s’est déroulée dans des conditions normales et dans le respect des droits de l’homme. Les forces de sécurité ont démantelé les plus grands camps de migrants irréguliers dans les délégations d’El Amra et Jbeniana (gouvernorat de Sfax) et n’ont même pas utilisé de bombes lacrymogènes. Mieux encore, certaines personnes vulnérables ont été secourues, dont des femmes et des enfants. Les observateurs de la 25e heure qui prétendent que cette évacuation porte atteinte aux droits de l’homme ont oublié les droits des habitants de la région de Sfax spoliés de leurs terres et interdits d’exercer leurs activités agricoles pour subvenir à leurs besoins.

La Tunisie, qui a toujours respecté ses engagements envers l’être humain en général, n’acceptera jamais des leçons de qui que ce soit. Ceux qui défendent fallacieusement les droits des migrants africains sont invités à découvrir la souffrance des habitants de la région de Sfax victimes d’une «invasion» de leurs terres.

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