
L’économiste Moez Hdidane a affirmé, ce lundi 7 avril 2025, que l’augmentation de la masse monétaire en Tunisie ces dernières années ne peut pas être attribuée à l’entrée en vigueur de la loi sur les chèques.
Lors de son passage sur les ondes de Mosaïque Fm, Hdidane a expliqué que la circulation monétaire, qui a atteint récemment un niveau record de plus de 24 milliards de dinars, est un phénomène qui s’est accéléré bien avant la mise en application de la nouvelle législation sur les chèques.
Selon les dernières données de la Banque centrale de Tunisie, la valeur des billets et des pièces en circulation a franchi ce seuil historique, un indicateur marquant de la tendance à la hausse de la liquidité en circulation dans le pays.
L’expert a aussi précisé que cette évolution est tout à fait normale et ne reflète pas uniquement l’impact de la loi sur les chèques. “Si les transactions par chèque diminuent, d’autres moyens de paiement prendront le relais”, a souligné Hdidane.
Il a également rappelé que la masse monétaire a un impact direct sur l’inflation, tandis que l’argent en circulation exerce une pression sur l’évasion fiscale et le secteur informel.
Concernant la composition de la masse monétaire, l’économiste a expliqué que celle-ci se divise en deux parties : la monnaie en circulation (environ 24 milliards de dinars) et les dépôts à vue. Par ailleurs, Hdidane a mis en évidence que la croissance de la masse monétaire sur les cinq dernières années a atteint un taux de 10,5 %, tandis que le produit intérieur brut (PIB) n’a progressé que de 9 %. “Ainsi, la croissance de la masse monétaire a été plus rapide que celle de l’économie réelle”, a-t-il conclu.