
C’est un nouveau féminicide qui a eu lieu et qui aurait pu être évité. Un mauvais remake d’un feuilleton ramadanesque qui a été diffusé au cours du mois de Ramadan, dans lequel une femme a été violemment agressée d’un coup de couteau par son mari. Un drame similaire a eu lieu, hier, secouant la ville de la Manouba. Alors qu’elle rentrait chez elle à pied, accompagné de sa fille, une femme âgée de 42 ans a été attaquée à coups de couteau par son mari dans la rue. Celle-ci est décédée sur le coup et sa fille a été gravement blessée et a été transportée à l’hôpital où elle a du subir une opération chirurgicale. Ayant été agressée plusieurs fois par son conjoint avec lequel s’est mariée il y a deux ans en secondes noces, la jeune femme s’est sentie menacée et s’en été plainte à sa sœur qui est revenue sur les faits lors de son passage aujourd’hui sur Mosaïque FM. « Lors du dernier déjeuner que nous avons pris ensemble, ma sœur avait un mauvais pressentiment. Elle m’avait dit que son mari l’avait menacée de la tuer si elle vendait la voiture familiale », expliquant que les conflits conjugaux qui étaient devenus de plus en plus fréquents tournaient essentiellement autour de l’argent, principale source de discorde entre la victime et son époux. Après s’être unie à son conjoint, la jeune femme avait non seulement pris l’habitude de lui prêter ou donner de l’argent mais elle avait, par ailleurs, contracté un crédit pour qu’il puisse monter son propre projet. Ce dernier ayant besoin d’argent lui avait demander d’hypothéquer la maison héritée de son premier conjoint décédé afin de pouvoir prendre un autre crédit, une suggestion qu’elle a catégoriquement refusée, suscitant la colère noire de son mari. Bien qu’il l’ait frappée plusieurs fois, agressant également son fils-il l’a frappé d’un coup de couteau au crâne le mois passé- cette dernière n’a pourtant pas voulu porter plainte, une erreur que commettent beaucoup de femmes victimes de violences conjugales et qui ont choisi de se taire jusqu’à ce que l’inévitable se produise. C’est ce qui est arrivé à Hanen et qui aurait pu être probablement évité si elle avait porté plainte contre son conjoint pour violence conjugale et menace de mort.