
La vaccination contre le virus du papillome humain (Papillomavirus HPV), récemment intégrée au calendrier national de vaccination, constitue une étape importante dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus, a indiqué le directeur général du Centre National de Pharmacovigilance, Riadh Daghfous.
Lors d’un entretien avec l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), Daghfous a précisé, lundi, que l’objectif de cette vaccination est de prévenir les risques du cancer du col de l’utérus, qui est le troisième cancer le plus fréquent chez les femmes en Tunisie.
Il a ajouté que la vaccination concernera les petites filles en sixième année de l’enseignement primaire ainsi que les filles du même âge qui ne sont pas scolarisées, en soulignant que cette opération sera accompagnée d’une campagne de sensibilisation destinée aux parents pour leur expliquer la sûreté du vaccin.
Le directeur général du Centre National de Pharmacovigilance, Riadh Daghfous a souligné que la campagne de vaccination contre le virus du papillome humain pour les filles âgées de 12 ans a débuté aujourd’hui dans les établissements scolaires et que ce vaccin, qui est sûr et efficace, a été intégré dans le calendrier national de vaccination dans le but de protéger les petites filles, à l’âge adulte, du risque de développer un cancer du col de l’utérus.
D’après les statistiques, le HPV est responsable de 95 % des cas de cancer du col de l’utérus. En Tunisie, ce type de cancer est le troisième cancer le plus fréquent chez les femmes, avec plus de 400 nouveaux cas par an, et plus de 200 décès enregistrés chaque année à cause de cette maladie.
La vaccination cible les filles scolarisées en sixième année de l’enseignement primaire, généralement âgées de 12 ans. Elle sera administrée dans toutes les écoles primaires publiques et privées. Les filles du même âge non scolarisées recevront le vaccin dans les centres de soins de santé de base.
Tout vaccin inclus dans le programme national est considéré comme obligatoire. Toutefois, une fiche sera remise aux élèves pour obtenir le consentement signé de leurs parents.
Mettant l’accent sur le fait que le vaccin ne présente aucun danger pour la santé des petites filles, le directeur général du Centre National de Pharmacovigilance,a ajouté qu’il est administré depuis 2006 dans le monde et que plus de 200 millions de filles dans le monde l’ont déjà reçu. Les effets secondaires sont similaires à ceux des autres vaccins : douleurs au point d’injection, rougeur, fièvre ou maux de tête. Dans certains cas rares, un léger vertige peut survenir, c’est pourquoi on recommande de rester au repos un quart d’heure après l’administration.
Le responsable du centre de pharmacovigilance a enfin, observé que la vaccination contre le HPV sera, désormais, effectuée chaque année et qu’à partir de 2026, elle coïncidera avec les autres vaccinations de routine comme le vaccin contre la poliomyélite et ne sera plus administrée séparément.