
Depuis la prise d’assaut du Sud-Est par les Subsahariens, la ville de Zarzis a constitué une plateforme aux yeux de ces migrants pour rejoindre l’Europe par voie maritime. Au début, pour se garantir le prix du billet, ils s’adonnaient à n’importe quel petit métier. Ils habitaient dans des garages et s’y rassemblaient par dizaines.
Au fil des jours, leur nombre a beaucoup augmenté et ils ont pris place dans la zone touristique et notamment dans des unités hôtelières en ruine. D’autres ont dressé des tentes dans la campagne ou squatté des maisons dont les propriétaires sont en Europe.
Entre-temps, des altercations se sont produites entre ces migrants et les citoyens. Les autorités locales et notamment les forces de sécurité sont intervenues plusieurs fois pour faire tomber la tension. Elles ont chargé quatre bus de ces Africains et les ont éloignés à 38 km de Zarzis, mais petit à petit, ils sont revenus sans se faire remarquer.
Dernièrement, les confrontations qui ont eu lieu à El-Amra et Jebeniana dans le gouvernorat de Sfax entre ces Subsahariens et les habitants de la ville ont semé la panique à Zarzis. Les Akkaras ont alors haussé le ton et appelé les autorités locales et régionales à intervenir pour rapatrier ces migrants ou les évacuer ailleurs. Les autorités ont répondu à l’appel. En effet, le nombre de ces Subsahariens a manifestement diminué. Ils sont très peu à circuler calmement dans la ville et à fréquenter les cafés.