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Priorité à l’aide humanitaire

Editorial La Presse

ON rêverait de se lever un matin sans apprendre de nouvelles de Gaza, de Cisjordanie qui annoncent quotidiennement des malheurs qui nous accompagnent depuis l’occupation des territoires.

On n’est pas encore au stade du bilan des désastres mais Gaza est déjà dévastée, le nombre de morts a dépassé les 50 mille, et les tueries continuent sans répit. Jusqu’à quand ? Il n’y a plus de bâtiments, ni de refuges, les habitants ayant perdu leurs domiciles traînent d’une partie du territoire morcelé à une autre, des femmes en pleurs, d’autres portant des bébés et des enfants, fuyant les tirs des drones, des avions et des chars. Une vision terrifiante et cauchemardesque.  

Samedi, le ministre de la Défense sioniste Katz, qui s’autorise toutes les initiatives de guerre, a annoncé l’intensification des opérations militaires et leur extension à «la plus grande partie» de Gaza. L’ordre a été exécuté, les raids se sont multipliés, les habitants ont pris l’habitude de se réfugier dans ce qui reste debout ou à peine debout : les hôpitaux. 

Or un bon nombre de ces établissements ont été endommagés ou complètement détruits. Au début, l’occupant niait catégoriquement les raids sur les hôpitaux (sachant que c’est un acte tabou qui choquerait l’opinion), des mois plus tard, il y eut d’autres bombardements sur d’autres hôpitaux au prétexte qu’ils abritaient des « terroristes ». Le gouvernement sioniste ne nie plus ses actes, n’a plus froid aux yeux, ni de compte à rendre à quiconque, y compris les institutions humanitaires et de droit. Les résolutions internationales de toutes sortes, il les foule aux pieds.  

Suite à la dernière attaque perpétrée contre l’hôpital Al Ahli, Tsahal affirme avoir visé un centre de commandement et de contrôle du Hamas situé dans cet établissement. Il n’a fourni aucune preuve. Au fait, il n’en n’a pas. La communauté internationale sait que ces mensonges ne sont pas crédibles tellement ils sont gros et répétitifs.  

Al Ahli est l’un des rares hôpitaux qui fonctionnait encore, restant le dernier refuge pour les blessés, les femmes enceintes, etc. ; les raids ont causé des dizaines de blessés et la mort d’enfants ;  les responsables des tueries parlent (sans honte) de conquêtes.

«La situation humanitaire est maintenant probablement la pire depuis le début des hostilités il y a 18 mois», a prévenu le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU.  

 L’idée du plan arabe semble gagner du terrain et les esprits, les dirigeants arabes cherchent une solution à la famine et à l’errance des Gazaouis, le président Al -Sissi a entamé un périple dans les pays du Golfe, pour accélérer l’application du plan de paix arabe et pour appeler à une reprise rapide de l’aide humanitaire. Premier signe : une offre de trêve du gouvernement sioniste prévoit un cessez-le-feu temporaire en échange de la libération d’otages. D’autres signes en perspective ?

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