
«Le succès de ces idées de projets repose sur la création d’une masse critique autour des chaînes de valeur liées à ces créneaux porteurs, une masse critique qui intègre tous les maillons : de la recherche et développement au financement, jusqu’à la commercialisation», a souligné Fethi Sehlaoui, directeur général des industries manufacturières.
Intervenant lors de la conférence de présentation de l’étude sur les nouveaux créneaux porteurs pour l’emploi et l’innovation, récemment dévoilée par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii), le directeur général des Industries manufacturières, Fethi Sehlaoui, a souligné que cette étude s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie industrielle et d’innovation du ministère à l’horizon 2035.
En identifiant les secteurs porteurs, cette étude, menée dans un contexte marqué par de profonds bouleversements des chaînes de valeur industrielles — notamment les chaînes d’approvisionnement, encore en pleine reconfiguration —, répond aux objectifs de ladite stratégie, à savoir la promotion de l’investissement dans des créneaux à forte valeur ajoutée, générateurs d’emploi et de croissance, a-t-il affirmé.
Priorisation des activités
«Ces projets répondent aux dynamiques qui redéfinissent aujourd’hui l’économie mondiale : la transition énergétique, la digitalisation et le développement durable. Autant d’axes qui constituent les piliers de notre stratégie industrielle à l’horizon 2035 », a-t-il déclaré.
Selon lui, les idées de projets identifiées dans cette étude représentent bien plus que de simples opportunités d’investissement. Elles constituent également des leviers puissants pour la création de la valeur ajoutée locale, la montée en gamme du tissu industriel tunisien et la diversification des exportations.
Des avancées qui contribueraient à réduire la dépendance du pays à l’égard des importations. Fethi Sehlaoui a, ensuite, souligné que le succès de ces idées de projets identifiées par la présente étude repose sur la création d’une masse critique autour des chaînes de valeur, intégrant tous les maillons : de la recherche et développement au financement, jusqu’à la commercialisation. Cette approche, centrée sur la priorisation des activités, vise à éviter l’émiettement des efforts, un écueil récurrent dans le passé.
«Historiquement, les efforts ont parfois été dispersés entre plusieurs activités, sans réelle priorisation ni ciblage. Il aurait pourtant été plus judicieux de concentrer les ressources sur des activités disposant d’avantages comparatifs. Aujourd’hui, il s’agit de prioriser les filières porteuses, de structurer une masse critique autour d’elles et d’assurer l’accès au financement pour les investisseurs. C’est à cette condition que ces projets pourront aboutir », a-t-il insisté.
Rôle des pactes de compétitivité
Abordant ensuite le rôle des pactes de compétitivité comme levier de développement industriel, Sehlaoui a indiqué que le ministère de l’Industrie travaille actuellement en étroite collaboration avec les partenaires du secteur privé sur des pactes ciblant des secteurs jugés prioritaires, tels que les industries automobile, aéronautique, électronique et maritime. Il a également annoncé la finalisation d’un plan d’action dédié à la compétitivité du secteur pharmaceutique, une industrie stratégique compte tenu de son rôle crucial dans l’approvisionnement du marché national en médicaments.
«Les pactes de compétitivité ont prouvé leur efficacité en tant qu’instruments de mise en œuvre. À travers cette stratégie, ces études et ces pactes, nous aspirons à bâtir une industrie tunisienne plus résiliente, plus connectée et surtout plus inclusive», a-t-il commenté. Enfin, le directeur a affirmé que le ministère est pleinement engagé dans la transition écologique de l’industrie tunisienne. Une ambition qui se traduit par des actions concrètes de soutien à l’économie circulaire, à l’innovation et à la résilience des entreprises face aux défis climatiques et énergétiques.