
Une opération de retour volontaire a permis, ce jeudi, le rapatriement de 164 migrants en situation irrégulière originaires de la République de Guinée depuis l’aéroport international de Tunis-Carthage, selon une source sécuritaire.
Contactée par l’agence TAP, une source au sein de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui a requis l’anonymat, a précisé qu’un seul vol a été affrété ce jour pour assurer le retour de l’ensemble des migrants concernés, tous de nationalité guinéenne.
Plusieurs migrants interrogés ont exprimé leur volonté de retourner dans leur pays, après des années passées en Tunisie sans avoir pu concrétiser leur projet initial : atteindre l’Europe. Certains ont indiqué avoir séjourné en Tunisie pendant plus de dix ans dans l’espoir d’émigrer vers le continent européen, avant de renoncer face aux nombreuses difficultés rencontrées.
« Je suis resté trois ans en Tunisie sans réussir à trouver un emploi. Je retourne chez moi avec ma femme et ma fille », a confié un père de famille guinéen au départ. Une autre migrante, mère de deux enfants, a expliqué avoir quitté la Guinée il y a six mois avec l’espoir de gagner l’Europe, mais a finalement décidé de rentrer face à ce qu’elle a qualifié « d’impossibilité » de réaliser ce projet.
Selon les données officielles, 1 544 migrants ont bénéficié d’un retour volontaire depuis le début de l’année 2025, comme l’a annoncé le président de la République, Kaïs Saïed, lors d’une rencontre en mars dernier avec le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti.
Par ailleurs, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, à la Migration et aux Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ben Ayed, avait révélé en janvier que la Tunisie a facilité, au cours de l’année 2024, le retour volontaire de 7 250 migrants subsahariens en situation irrégulière. Ces opérations ont été menées en coordination avec l’OIM, les pays voisins (notamment l’Algérie et la Libye), ainsi que plusieurs États africains partenaires.