
« Nombreux sont les murs qui menacent ruine en Tunisie, parmi lesquels les murs des institutions scolaires. Nous déploierons tous les moyens nécessaires pour que ce genre de drame survenu à Mezzouna ne se reproduise plus », a martelé le Président de la République lors d’une réunion ministérielle tenue hier soir au Palais de Carthage. Une réunion où Kaïs Saïed a parlé en tant que président endolori et profondément touché par ce qui est arrivé aux jeunes élèves décédés suite à l’effondrement d’un mur à Mezzouna. Le Président a également exprimé ses vœux de prompt rétablissement aux deux élèves blessés, Mohamed Amine Ben Amor et Taha Yassine Dlala. En rendant hommage et en présentant ses condoléances aux parents, Kaïs Saïed a nommé ces élèves ravis à la fleur de l’âge pour que l’histoire retienne leurs noms en tant que martyrs : Mohamed Amine Messai, Mohamed Salah Ghanmi et Abdelkader Dhibi.
Etaient présents à cette réunion, Noureddine Nouri, ministre de l’Education, Mondher Belaïd, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Riadh Chaoued, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Sadok Mourali, ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmed El Bouhali, ministre des Affaires religieuses, Asma Jebari, ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, Amina Srarfi, ministre des Affaires culturelles.
« Nous ne parlerons pas aujourd’hui du Conseil national de l’éducation, a déclaré Kaïs Saïed au début de cette réunion, mais de la situation des institutions scolaires particulièrement et de ces enfants victimes de ces institutions abandonnées depuis de longues années et livrées à la corruption. Nous sommes réunis pour prendre des mesures en vue d’interventions urgentes non seulement dans les écoles et les lycées mais aussi dans plusieurs autres institutions ». Des interventions, selon le Président, pour éliminer ces dangers qui menacent aussi bien les passants que les élèves. Le Président de la République a précisé qu’il ne s’agit pas de prendre les procédures comme prétexte parce que la loi n’est pas censée présenter un obstacle lorsqu’il est question de protéger la vie humaine.
Le Président a également déclaré qu’il est en train de suivre l’évolution des évènements heure par heure depuis que le drame de Mezzouna est survenu et que les Tunisiens ne doivent pas considérer qu’ils sont dans le déni et la « hogra », « un terme qu’ils devront du reste bannir de leur lexique », a insisté le Président de la République, ajoutant que « le Tunisien doit vivre la tête haute aussi bien dans son pays qu’à l’étranger. Le Tunisien est digne de respect partout où il se trouve ».
« Nous ne sommes pas là pour discuter des procédures mais pour assumer nos responsabilités devant les citoyens, et les responsables qui ne sont pas à la hauteur doivent céder leur place. Ce drame ne doit plus se reproduire », a conclu en substance Kaïs Saïed.