
Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Sidi Bouzid a décidé, jeudi, de maintenir en liberté le directeur du lycée de Mazzouna ainsi que les quatre autres personnes concernées par l’enquête, suite à l’effondrement d’une partie du mur de l’établissement, qui a causé la mort de trois élèves et blessé deux autres.
Le porte-parole du tribunal et premier assistant du procureur de la République, Jawher El Ghabsi, a précisé à l’Agence TAP que les investigations sont toujours en cours pour déterminer les responsabilités pénales de toute personne ayant commis une faute, de manière directe ou indirecte, ou ayant manqué à un devoir susceptible de prévenir l’accident. L’objectif est d’établir un lien de causalité entre les manquements identifiés et les conséquences dramatiques de l’effondrement.
Il a rappelé que dès la survenue du drame, le 14 avril, le représentant du ministère public et le juge d’instruction s’étaient déplacés sur les lieux pour constater les faits. Une information judiciaire a été ouverte contre X pour homicide et blessures involontaires, conformément aux articles 217 et 225 du Code pénal.
L’article 217 (nouvelle version) prévoit une peine de deux ans d’emprisonnement et une amende de 720 dinars pour tout homicide involontaire commis par négligence, imprudence ou manquement aux règles. L’article 225 (nouvelle version) sanctionne, d’un an de prison et de 480 dinars d’amende, toute personne ayant causé, sans intention de nuire, des blessures corporelles par négligence ou non-respect de la loi.
Le juge d’instruction a délivré une commission rogatoire à l’une des brigades centrales de la Garde nationale à El Aouina, qui a mené les investigations nécessaires. Sur cette base, une décision de garde à vue avait été prise à l’encontre du directeur de l’établissement. À l’issue des auditions et de la remise du rapport d’enquête, le juge d’instruction a décidé de lever la garde à vue et de maintenir en liberté provisoire toutes les personnes impliquées.
Pour rappel, le drame est survenu le 14 avril, lorsqu’une partie du mur d’enceinte du lycée de Mazzouna s’est effondrée, provoquant la mort de trois élèves et en blessant deux autres, qui ont été transportés à l’hôpital régional.