Chaque année, le bac sport est célébré dans plusieurs établissements scolaires par une « dakhla » dont l’élaboration fait appel à la créativité des candidats qui donnent libre cours à leur talent afin de réaliser des « dakhla » aussi originales les unes que les autres. Si le déroulement des épreuves du bac sport est généralement marqué par des manifestations spontanées d’allégresse et de joie de la part de candidats qui y voient l’occasion rêvée de libérer le trop plein de pression et de tension accumulées tout au long de l’année de la terminale, celles-ci ont également été émaillées, au cours de ces dernières années, de drames et de tragédies. Le dernier en date a eu lieu cette semaine au cours de laquelle quatre candidats au baccalauréat ont perdu la vie, dont trois qui ont été écrasés par le mur d’un établissement qui s’est effondré sur eux tandis qu’une élève à Bizerte, a perdu tragiquement la vie, le même jour, alors qu’elle se trouvait en compagnie ses camarades au bord d’une voiture qui s’est renversée au niveau de la corniche. D’autres candidats se trouvaient à bord d’une autre voiture qui a également fait un accident. Blessés, ils ont été transportés à l’hôpital Bougatfa où ils ont reçu les soins nécessaires. Aujourd’hui, le déroulement du bac sport questionne sur la protection et la sécurité des élèves lors des manifestations festives organisées en marge de cette épreuve nationale. Il n’est pas question uniquement de mettre en place des règles afin d’encadrer plus strictement l’organisation des « dakhla » pour éviter les dérives qui peuvent en découler. Le danger potentiel réside également dans ces cortèges de voitures que l’ont voit slalomer, zigzaguer et se livrer à des rodéos dangereux sur les routes après le déroulement du bac sport. Faudrait-il imputer la responsabilité des comportements à risque des candidats du baccalauréat sur les routes à des parents qui ont autorisé leurs enfants à prendre la voiture familiale le jour de l’épreuve du bac sport, sachant pertinemment qu’ils ne sont pas à l’abri d’un accident de voiture mortel ? On est en droit de se poser la question d’autant plus que la plupart de ces candidats ne devraient pas conduire dès lors qu’ils n’ont pas de permis. En autorisant leurs enfants à prendre leur voiture le jour de l’épreuve du bac, les parents les exposent, involontairement certes, au risque de mourir dans un accident de voiture, ce qui devrait les pousser à y réfléchir à deux fois avant de donner les clés de leur voiture à leurs enfants le jour du bac sport.
