Accueil A la une Indice mondial du terrorisme 2025 : Des progrès notables pour notre pays

Indice mondial du terrorisme 2025 : Des progrès notables pour notre pays

D’après le classement du Global Terrorism Index 2025, la Tunisie a enregistré des progrès significatifs. Néanmoins, le risque zéro n’est jamais garanti dans la lutte contre le terrorisme

La région du Sahel reste l’épicentre du terrorisme, représentant plus de la moitié de tous les décès dus au terrorisme dans le monde, selon la récente édition de l’Indice mondial du terrorisme 2025 (Global Terrorism Index, GTI) qui offre un aperçu complet des principales tendances et schémas mondiaux du terrorisme au cours de la dernière décennie. Le groupe « Etat islamique» (EI)  et ses groupuscules demeurent l’organisation terroriste la plus meurtrière en 2024. Ils sont responsables du décès de plus de 1.800 personnes dans 22 pays, en particulier en Syrie et en République démocratique du Congo.

Notre pays, qui a été pris en otage par le terrorisme durant la décennie noire, se porte aujourd’hui beaucoup mieux avec des succès notables en matière de lutte contre les groupes terroristes. La Tunisie se classe, d’après le GTI 2025, parmi les pays « à risque faible » et occupe ainsi la 43e place sur un total de 79 pays. Burkina Faso, Pakistan, Syrie, Mali, Niger, Nigeria, Somalie, Afghanistan et Cameroun figurent dans le top ten des pays à très haut risque.

A ce propos, le porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale, Imed Mamacha, avait souligné, dans une déclaration médiatique accordée à une radio privée le 15 avril 2025, qu’il n’y avait plus de cellules terroristes opérant en Tunisie. Le GTI 2025 vient consolider cette déclaration puisque la région Mena (Moyen-Orient, Egypte et Maghreb) a enregistré la plus forte amélioration régionale pour la deuxième année consécutive. Le nombre de décès dans la région Mena a diminué de 87 % depuis 2016, atteignant son niveau le plus bas depuis 2003.

Il est indéniable que la vigilance et les efforts soutenus de nos forces de sécurité ont permis de neutraliser les groupes terroristes. Néanmoins, et les experts en sont bien conscients : « le risque zéro n’existe pas en matière de lutte contre le terrorisme », d’où la nécessité de rester constamment vigilant. D’ailleurs, la prévention de l’extrémisme violent constitue un axe essentiel de cette lutte, comme le souligne la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme 2023-2027. Bien que la Tunisie bénéficie aujourd’hui d’une stabilité sécuritaire, aucun pays n’est totalement à l’abri des menaces terroristes.

D’après le GTI 2025, « l’épicentre du terrorisme s’est déplacé du Moyen-Orient vers la région du Sahel central en Afrique subsaharienne, qui représente désormais plus de la moitié de tous les décès dus au terrorisme ». Le Burkina Faso a été le pays le plus durement touché par le terrorisme, avec une augmentation de 68 % des décès malgré une diminution de 17 % des attaques. « Plus récemment, l’activité terroriste s’est concentrée en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, ces deux régions ayant enregistré plus de décès dus au terrorisme que la région Mena depuis 2018 ».

La région du Sahel demeure ainsi la plus touchée, représentant 43 % des décès dus au terrorisme dans le monde, soit 7 % de plus que l’année précédente. Elle abrite les groupes terroristes les plus meurtriers et dont la croissance est la plus rapide au monde, selon la même source. Ces données expliquent par ailleurs l’explosion du taux de migration irrégulière des Subsahariens vers les pays du Maghreb.

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