
Seulement 25 élèves atteints de déficience visuelle sont inscrits dans les écoles primaires inclusives de Bizerte et Sfax durant l’année scolaire en cours (2024-2025), un chiffre jugé « en deçà des attentes » selon Ali Ali, président de l’Association tunisienne pour la défense des droits de l’enfant aveugle.
Dans une déclaration à l’agence TAP ce vendredi, Ali Ali a estimé que ce nombre aurait dû être plus élevé mais le manque d’outils de travail ne permet pas une inclusion effective des enfants ayant une déficience visuelle.
Ali Ali a précisé que l’école primaire inclusive du gouvernorat de Sfax a entamé ce processus depuis 2013, et celle de Bizerte depuis 2018 signalant l’absence de données officielles sur le nombre d’enfants aveugles ne disposant pas de cartes de handicap.
A cet effet, le président de l’association appelle le ministère de l’Éducation, à fournir les moyens logistiques nécessaires à l’enseignement des enfants aveugles dès les premières années d’étude, notamment à travers la mise à disposition d’outils informatiques adaptés.
Il a, par ailleurs, estimé que l’intelligence artificielle est aujourd’hui capable de transformer ce qui s’affiche à l’écran en discours oral ou en texte en braille, ce qui faciliterait l’apprentissage des élèves aveugles, leur permettant ainsi de réussir, de s’épanouir et de suivre l’évolution rapide du monde.
Il a, en outre, indiqué que l’Association tunisienne pour la défense des droits de l’enfant aveugle organise, en partenariat avec la maison de jeunes de la Nouvelle Médina (gouvernorat de Ben Arous), une deuxième session de formation en informatique pour les élèves malvoyants, les 18, 19 et 20 avril en cours.
A noter qu’à l’échelle nationale, il existe actuellement trois écoles primaires spécialisées pour les enfants aveugles, trois lycées et deux écoles inclusives.