
Le président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri), Dhaoui Midani, a tiré la sonnette d’alarme ce lundi concernant la flambée des prix des moutons à l’approche de l’Aïd. Selon lui, les prix varient actuellement entre 50 et 60 dinars le kilo, ce qui porte le coût moyen d’une bête de 20 kg à environ 1000 dinars.
Intervenant sur les ondes d’Express Fm, Midani a expliqué que cette hausse est dictée par la loi de l’offre et de la demande, dans un contexte marqué par une forte diminution du cheptel national. « Quand l’offre diminue, les prix grimpent mécaniquement », a-t-il souligné.
Il a toutefois précisé que le prix de l’animal peut être inférieur à 1000 dinars pour les bêtes plus légères, mais peut également dépasser ce seuil pour les moutons plus imposants.
Le président du Synagri a insisté sur l’importance de s’attaquer aux causes profondes de cette situation. Malgré la disponibilité de vastes pâturages cette année et la baisse des prix des aliments pour bétail, les tarifs continuent de grimper, en raison notamment du recul du nombre de brebis reproductrices. « Les femelles continuent d’être abattues, ce qui fragilise durablement la capacité de reproduction du cheptel », a-t-il alerté.
Dhaoui Midani a appelé les autorités à adopter une vision de long terme, axée sur la relance de la production plutôt que sur le simple recours à l’importation. « Si l’on décide d’importer, pourquoi ne pas privilégier l’importation de femelles pour reconstituer le cheptel au lieu de ne penser qu’à la consommation ? », a-t-il conclu.