
Des médecins, des pharmaciens hospitalo-universitaires et des dentistes hospitalo-universitaires membres du syndicat ont annoncé leur démission collective de leurs différentes fonctions clinique, pédagogique, d’encadrement et administrative, en signe de protestation contre « la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux universitaires qui ne répondent pas aux standards européens ». A travers ce geste de colère symbolique, les blouses blanches ont voulu exprimer également leur solidarité avec leurs collègues condamnés à des peines de prison dans l’affaire des nourrissons de l’hôpital de la Rabta. Les protestataires dénoncent la sévérité et la lourdeur de ces peines, jugeant que la responsabilité du décès des nourrissons n’incombe pas uniquement aux médecins et pharmaciens impliqués dans cette affaire mais également aux supérieurs hiérarchiques et à l’autorité de tutelle de l’époque qui étaient au courant de la détérioration des conditions de travail du service de néonatologie de l’établissement hospitalier dans lequel sont décédés les nourrissons.