Ce site, autrefois vibrant au rythme des ablutions prénuptiales et des murmures féminins, gît à présent dans un état de déréliction avancée, proie d’une inexorable érosion temporelle et des affres de la négligence humaine.
Imprégné d’une patine séculaire de 576 ans, le Tarmil, naguère sanctuaire balnéaire rituel destiné aux jeunes nubiles de Gafsa, se dresse aujourd’hui tel un palimpseste architectural murmurant les fastes d’une cité jadis bénie par la générosité des eaux. Capsa, son antique nomenclature romaine, exhale encore les effluves d’une grandeur révolue, recelant dans ses entrailles les vestiges d’une civilisation dont la magnificence pourrait légitimement aspirer à la consécration universelle du patrimoine mondial de l’Unesco.
Ce site, autrefois vibrant au rythme des ablutions prénuptiales et des murmures féminins, gît à présent dans un état de déréliction avancée, proie d’une inexorable érosion temporelle et des affres de la négligence humaine. Nonobstant sa condition actuelle, le Tarmil conserve une aura magnétique, un palimpseste mémoriel où les toponymes environnants résonnent encore des échos des sources pérennes qui alimentaient jadis ses bassins lustraux.
L’impératif d’une restauration, un catalyseur pour le tourisme.
Cependant, ce joyau est aujourd’hui en ruine, victime de siècles d’abandon et de spoliation. Malgré son état actuel, le Tarmil reste un lieu chargé d’histoire, les noms de ses rues rappelant les sources naturelles qui alimentaient autrefois le bain. A l’aube des Journées de promotion touristique que Gafsa s’apprête à orchestrer du 16 au 18 mai 2025, l’urgence de la sauvegarde du Tarmil revêt un caractère impérieux.
Sa réhabilitation méticuleuse permettrait non seulement de raviver des traditions matrimoniales ancestrales, conférant une dimension culturelle unique à l’offre touristique, mais aussi de léguer aux générations futures un témoignage tangible et éloquent de l’histoire locale.
Dans le sillage d’un impact touristique, un circuit thématique intégrant le Tarmil, métamorphosé par une restauration respectueuse de son authenticité, exercerait une puissante attraction sur les voyageurs en quête d’expériences culturelles immersives et de récits historiques captivants. Autant de possibilités pour rendre à ce vestige son lustre d’antan.
Mais avant toute intervention, il est crucial de réaliser des études archéologiques complètes pour comprendre l’histoire du site, ses différentes phases de construction et les matériaux d’origine. Les éléments architecturaux originaux (murs, sols, éléments décoratifs) doivent être conservés et restaurés avec des techniques respectueuses des matériaux anciens.
Envisager une réutilisation du site qui respecte son caractère historique tout en le rendant attractif pour les visiteurs, comme la mise en place des espaces d’exposition sur l’histoire du Tarmil et des bains maures, des ateliers d’artisanat local, ou même un petit espace de bien-être inspiré des thermes antiques.
