Accueil A la une Parc auto vieillissant : Les taxis réclament l’import de véhicules d’occasion

Parc auto vieillissant : Les taxis réclament l’import de véhicules d’occasion

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Le secrétaire général adjoint et porte-parole de l’Union tunisienne des taxis individuels, Mohamed Mzoughi, a alerté sur la situation critique du secteur et a proposé plusieurs mesures pour sa relance.

Lors de son passage ce vendredi 2 mai 2025 sur les ondes d’Express Fm, Mzoughi a exprimé sa profonde inquiétude concernant la situation précaire du secteur des taxis individuels en Tunisie. Il a souligné l’absence de réponses concrètes du ministère des Transports aux propositions soumises, notamment la révision des tarifs, et a dénoncé l’absence de toute réunion officielle pour discuter des enjeux du secteur.

“La situation est alarmante et nous risquons de voir ce secteur disparaître si aucune mesure urgente n’est prise”, a-t-il indiqué, mettant en lumière la stagnation des négociations. Selon lui, la proposition de révision des tarifs, envoyée au ministère, est restée sans réponse à ce jour.

Le responsable a ajouté que la profession souffre également d’un manque de soutien de la part des compagnies d’assurance, la plupart refusant de couvrir les taxis, à l’exception d’une seule société. En outre, les tarifs d’assurance continuent d’augmenter, rendant la couverture trop coûteuse pour de nombreux chauffeurs.

Des mesures urgentes pour sauver le secteur

Mzoughi a en outre détaillé plusieurs propositions pour revitaliser le secteur, à commencer par l’application immédiate du tarif au compteur, qu’il considère comme essentiel pour rétablir l’équité et la compétitivité. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de revoir les conditions d’obtention de licences de taxi, notamment la longue durée d’attente pour leur délivrance, et a qualifié de “déraisonnable” l’exigence de renouvellement biennal de la certification de premiers secours pour les chauffeurs.

D’un autre côté, il a appelé à la mise en place de solutions permettant une modernisation du parc automobile, soulignant l’usure des véhicules. “Nous demandons aux banques publiques de nous soutenir en offrant des crédits à faible taux d’intérêt, et nous sollicitons l’importation de voitures d’occasion pour renouveler le parc”, a-t-il encore précisé.

Le porte-parole a évoqué l’impact direct de ces difficultés sur la rentabilité des chauffeurs, précisant que les pensions de retraite des propriétaires de taxis ne dépassent généralement pas les 200 dinars par mois. Il a estimé que la profession, souvent considérée comme pénible, fait face à un épuisement général des chauffeurs, dont les journées de travail peuvent atteindre 15 heures.

Mzoughi a également annoncé qu’une proposition a été soumise au ministère des Transports dans le cadre d’un projet de modernisation du secteur, mais la validation de cette proposition est toujours en attente.

Le représentant des taxis individuels a ainsi insisté sur la nécessité de protéger le secteur à travers une meilleure régulation et une couverture sociale pour les chauffeurs, tout en encourageant un environnement de travail plus sécurisé et adapté aux évolutions économiques.

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