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L’enjeu d’un envol régional immédiat

Editorial La Presse

LE Président Kaïs Saïed a fait de la région l’une des cartes maîtresses de son modèle de développement national. Elle est même qualifiée de passerelle indispensable à la concrétisation des choix stratégiques nationaux. C’est que, pour le Chef de l’Etat, le scénario d’une croissance durable, tout comme le projet de reconstitution de l’Etat social, ne sauraient être finalisés sans une région performante.

Une équation particulière qui justifie les multiples et importants programmes et dispositions retenus pour doter la région de nouvelles ailes qui l’aideront à prendre son envol. Il suffit de rappeler, entre autres mesures prises, l’accélération du programme de décentralisation, l’élargissement des prérogatives des responsables régionaux, ou encore la consolidation de la présence de la région au niveau du cercle de décision national, pour mesurer l’ampleur de la démarche mise en place.

Autant d’engagements, donc, qui traduisent une réelle volonté de reconvertir la région de simple assistée en partenaire stratégique dans l’effort national de développement. Pour réussir une telle approche, l’Etat a mis tout en œuvre pour dynamiser le système entrepreneurial, diversifier les sources de création de richesses, et soutenir le potentiel de financement.

Toutefois, malgré toute cette détermination, l’arsenal de soutien mis à la disposition des régions tarde malheureusement à se mettre en branle, faute certainement d’implication et d’engagement.

Et c’est cette attitude qui semble révolter le Chef de l’Etat qui a, encore une fois, donné sa pleine mesure, lors d’une réunion de travail tenue le 2 mai dernier sur la nécessité de réagir vite car « les régions oubliées ne doivent plus attendre et les réformes ne peuvent plus se contenter de diagnostics ».

Le Président de la République réaffirme, en effet, que « ce passage à l’action devient un impératif politique et moral, avec pour boussole, la réduction des inégalités et la restauration de la confiance citoyenne ».

Ce qui est encore significatif, c’est que le décollage tant espéré des régions ne devrait pas se limiter aux nouvelles réalisations mais doit également et surtout tenir compte de la réhabilitation de ce qui est déjà acquis. Il est vrai, en effet, que nos régions, comme le souligne le Chef de l’Etat, recèlent des « richesses très importantes qui ont besoin d’une valorisation immédiate avec « l’impératif que leurs retombées bénéficient directement au peuple tunisien ».

Reste que la bonne conduite de cette démarche devrait s’adosser à « de nouvelles méthodes », car « les carcans bureaucratiques habituels » ont prouvé leur inefficacité et leur inadaptation à la conjoncture actuelle.

D’ailleurs, le Président de la République n’a pas manqué de rappeler, à cet effet, l’engagement de l’Etat à « mobiliser les financements nécessaires » à cette opération de remise en valeur pour peu qu’elle s’accompagne d’une lutte continue contre la « corruption ». Un fléau toujours très lourd de conséquences.

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