
Si le classement de l’Etoile pour ses matchs à l’extérieur est flatteur, en revanche, celui de ses résultats à domicile est une intrigue sans nom cette saison…
La Presse — On l’a dit, l’Etoile présente parfois deux visages dans un même match. Cette fois, c’est un autre visage qui se présente à domicile par rapport aux matchs en déplacement. Mais malgré tout, l’entraîneur Mohamed Mkacher fait preuve d’un calme olympien au moment où il doit justifier le petit point du nul récolté face à une équipe qui n’a effectué, au moment de marquer contre toute attente, que son premier tir du match.
Il s’est expliqué avec flegme : « On ne peut faire des reproches qu’à nous-mêmes, l’équipe ayant fait son match. EGSGafsa n’ayant été dangereuse à aucun moment de la partie, hormis sur la dernière action du but égalisateur. Les joueurs n’ont pas de défaut sur le plan technique ou tactique, mais certainement physique étant l’accumulation des matches, dont le dernier sous une chaleur non négligeable à Kairouan ». Il a terminé en insistant clairement, sur le fait qu’il n’y a de reproche à se faire.
Malgré le 16e but de l’unique goleador de L1 Firas Chaouat, face à Gafsa, cela n’a pas suffi, contrairement aux fois précédentes. Ce dernier aurait pu porter son total à 17 buts pour un attaquant dont on attend qu’il se sublime encore et toujours.
Chaouat a manqué le break
Comme face à Soliman où il a vendangé le but du break, avant de se racheter sur un penalty en toute fin de match il y a 2 mois, Firas Chaouat, sans lui faire de grands reproches, a manqué la balle de match à la 75e minute qui aurait pu définitivement sceller la partie. Derrière, l’Etoile s’est exposée à un éventuel exploit de l’adversaire qui a finalement eu lieu.
Le jeu stéréotypé en première mi-temps n’a pas aidé à obtenir un résultat favorable. On dirait que l’absence de Aouani avant son incorporation et un peu moins celle de Abid s’est fait sentir. Car c’est bien l’entrée en jeu du virevoltant Raki Aouani en début de seconde période, qui allait animer enfin le match. Mais même si l’attaque répond à chaque match, la défense « gruyère » de l’Etoile déçoit à chaque fois.
Il est difficile de désigner un coupable derrière ce résultat, même si on commence à faire des reproches à Mkacher pour sa manière de gérer le match. Ceci en omettant que l’ESS était classée 12e après 5 journées juste avant sa prise de fonction en remplacement de Hamadi Dhaou. Le football est un sport ingrat et les joueurs ne le savent que trop tard et doivent s’adapter à cette réalité pour négocier de la meilleure manière les deux derniers chocs face au CA et au CSS. L’espoir d’une qualification à une compétition africaine des clubs, au moins en coupe de la CAF, reste encore permis.