
L’association tunisienne de l’espace (Tunsa) a récemment publié un rapport détaillant le nombre de satellites par pays africain, et la Tunisie y apparaît avec un seul satellite, “Challenge One” lancé en mars 2021 en collaboration avec la Russie via l’entreprise privée Telnet. Ce lancement marque une étape importante dans l’ambition tunisienne de se faire une place dans l’industrie spatiale.
Parmi les leaders africains, l’Égypte et l’Afrique du Sud dominent le classement avec respectivement 13 satellites, suivis du Nigéria (7 satellites) et de l’Algérie (6 satellites). Ces pays disposent des infrastructures nécessaires à la fabrication, l’assemblage et le test de satellites. Ils collaborent avec des puissances spatiales telles que la Chine, la Russie et le Royaume-Uni pour développer leurs capacités.
Le rapport souligne également que, bien que l’Afrique peine à atteindre l’autonomie dans les lancements spatiaux, plusieurs pays africains coopèrent avec des partenaires internationaux comme la France, le Japon et l’Italie. Ces collaborations visent à combler le retard technologique du continent.
La Tunisie, bien qu’encore modeste dans ce domaine, a lancé son premier satellite Challenge One, dédié à l’Internet des objets, après plusieurs années de préparation et d’investissement dans des infrastructures locales. Ce projet, d’un coût de 1,2 million de dollars, représente un premier pas vers une ambition plus grande : celle de déployer une constellation de 30 satellites dans les années à venir.
Le rapport conclut que l’Afrique, malgré ses faibles capacités de lancement, pourrait bientôt voir un renforcement de son industrie spatiale, grâce à l’émergence de nouvelles agences et de collaborations stratégiques.