A chaque fois qu’on parle des exigences d’un développement économique global, les paramètres de référence sont généralement: solidité financière, efficacité de l’administration, productivité performante et stabilité sociale.
Vu dans l’ensemble, on pourrait affirmer, sans prétention, que notre modèle national, qui est resté longtemps sous pression, s’en sort plutôt bien. Pourtant, notre pays vient juste d’engager la phase de reconstitution et d’édification.
Les institutions internationales reconnaissent, elles-mêmes, que l’économie tunisienne commence à retrouver, progressivement, sa résilience. En attestent les projections d’une croissance économique stable pour les deux prochaines années.
Le mérite de ce bon comportement est dû, en premier lieu, à une nouvelle approche de gestion financière qui, faute d’un soutien financier international conséquent, a fait de la consolidation des ressources propres et leur diversification sa priorité. Un choix qui s’avère jusque-là efficace, grâce notamment à la dynamisation du rendement fiscal, à la rationalisation des dépenses, à l’amélioration de la gouvernance au niveau des entreprises publiques et à la bonne implication du secteur bancaire.
D’ailleurs, la révision des notes souveraines de la Tunisie par les deux agences internationales Fitch Ratings et Moody’s atteste des progrès financiers enregistrés.
De son côté, la purge opérée au niveau de l’administration a beaucoup aidé à ce redressement, grâce notamment à la restauration du capital confiance des acteurs économiques et surtout à la reconquête de certaines valeurs, notamment l’engagement, la responsabilité et le dévouement. Et ce n’est pas peu, car de telles valeurs ont permis aux différents opérateurs de travailler dans la sérénité. Et c’est certainement ce nouvel état d’esprit qui a permis à l’appareil productif, tournant au ralenti tout au long de ces dernières années, de retrouver, progressivement, son rythme et sa rentabilité.
Autant d’indicateurs qui rassurent et fondent l’ambition d’un retour rapide à la performance économique, surtout que les principaux choix stratégiques retenus par le nouveau modèle de développement, entre autres la digitalisation et la transition énergétique, réalisent des avancées encourageantes.
A preuve, le rapport «Digital Evolution Index 2025», qui mesure le niveau de développement numérique des pays, place la Tunisie à la quatrième place en Afrique, dépassant tous ses voisins de l’Afrique du Nord. Une position « honorable » qui témoigne de l’importance du travail déjà accompli.
Ce constat s’applique également à l’énergie qui, bien qu’elle constitue toujours une charge lourde pour le budget de l’Etat, est en train de connaître des améliorations sensibles. Les multiples programmes mis en place pour la promotion des énergies renouvelables, la rationalisation de la consommation et surtout le pari sur l’hydrogène vert, pourraient apporter des réponses positives à l’enjeu énergétique pour peu qu’ils bénéficient des investissements adéquats.
Ce qui donne, par ailleurs, plus de consistance à notre modèle de développement, c’est qu’il a fait de l’approfondissement des dimensions humaines le fondement même de toute action, avec l’objectif stratégique de réinstaurer les bases solides d’un Etat social durable.
