
Deux accidents mortels survenus en début de semaine dans le gouvernorat de Nabeul ont relancé les critiques à l’encontre de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT). Les victimes, des piétons, ont été percutées par des trains alors qu’elles traversaient des passages à niveau, suscitant l’indignation de riverains qui pointent un manque d’entretien des dispositifs de sécurité.
Interrogé à ce sujet, Mohamed Ben Abdallah, chef du district ferroviaire de Bir Bouregba à Nabeul, a précisé qu’un seul des deux accidents relève de sa circonscription. Le second s’est produit sur la ligne reliant Gabès à Tunis, hors de son périmètre de compétence.
Concernant l’accident survenu à Hammamet, où un passage à niveau était en panne, Ben Abdallah a reconnu que trois des vingt passages automatiques de la région sont actuellement hors service. « Les réparations prennent du retard en raison de l’indisponibilité de certaines pièces de rechange, une situation indépendante de la volonté des équipes locales », a-t-il expliqué, lors de son passage ce mercredi sur Mosaïque Fm.
Il a également souligné que la SNCFT ne laisse jamais un passage à niveau sans mesures de sécurité : « Nous installons une signalisation temporaire, affectons un agent de surveillance sur place et demandons aux conducteurs de trains de ralentir à l’approche du passage et d’utiliser le klaxon pour avertir les piétons ».
Le responsable ferroviaire a enfin rappelé que certains comportements à risque, comme l’usage d’écouteurs, peuvent empêcher les piétons d’entendre les avertissements sonores du train. « Le non-respect des règles de prudence reste une cause fréquente de drames ferroviaires », a-t-il conclu.