Accueil A la une Municipalités et gestion des cités : Rien ne figure sur leur agenda local !

Municipalités et gestion des cités : Rien ne figure sur leur agenda local !

Y aura-t-il de nouvelles élections municipales pour réactiver le rôle de nos édiles et les sortir de leur léthargie? Le président Kaïs Saïed en a déjà bien parlé, l’Isie aussi.

La Presse —Il était une fois des élections municipales sous nos cieux. On y croyait fort, dans l’espoir d’en finir avec tous les problèmes liés à la gestion de nos quartiers, dont la pollution, l’aménagement urbain et l’esthétique des villes, comme clés de voûte d’un cadre de vie meilleur. Mais, ce n’est, hélas, qu’un vœu pieux. Tout projet visé est resté figé !

Certes, on avait, tous, voté pour de nouveaux conseils municipaux, censés changer la donne, trouver des solutions urgentes et remettre de l’ordre dans la maison. Soit un nouveau modèle de pouvoir local auquel fut consacré un budget colossal, dans le but de doter nos communes des moyens humains et matériels nécessaires à leur évolution, à même d’être plus autonomes en termes de décisions et d’actions. Cependant, ces conseils élus n’ont pas su gérer leur crise interne et ont fini, en si peu de temps, par rendre le tablier et disparaître de la scène. Comme si de rien n’était. Retour à la case départ, pour ainsi dire! 

Constat environnemental critique

Et depuis, on fait état d’un constat environnemental critique : pollution à bout portant, déchets jonchant les rues, chiens errants, mauvaise qualité de l’air… C’est, somme toute, l’image ternie d’un paysage écologique urbain aussi dégradé que désolant. Comme si la cité n’avait plus de municipalité ! Eh bien, c’est la réalité. Qu’attend-on d’une commune qui a même failli à sa vocation traditionnelle que sont la propreté et le transport des déchets ménagers ? Bitumage des routes, éclairage public, espaces verts, loin s’en faut. Rien n’y fait.

Aujourd’hui, tout périmètre communal ou presque abandonné se transforme en dépotoir à ciel ouvert, sans conteneurs poubelles ni points de ramassage réguliers. On ne trouve plus où jeter nos déchets !? Toujours est-il que le principe de collecte en porte-à-porte n’arrive pas à résoudre le problème. Parfois, les camions-bennes ne peuvent plus accéder à toutes les rues, et puis à toutes les habitations. Aussi bon nombre de citoyens ont ils du mal à se débarrasser de leurs ordures ménagères. Un tel rôle municipal, même si simple et essentiel, n’a pas été, tout bonnement, assuré. En effet, partout où porte le regard, on croule sous le fardeau d’une pollution chronique. 

Zéro résultat !

Qu’en est-il de l’éclairage public, de l’état des routes, des plans d’aménagement urbains.. ? Zéro résultat ! Faute de PAI précis… (Plan annuel d’investissement), les 350 communes que compte le pays ne figurent, semble-t-il, rien sur leur agenda local. Pas de projets de proximité en cours ou programmés (esthétique des villes, plantation d’arbres et d’arbustes, jardins publics..), ni de prestations administratives rapides et de qualité et encore moins d’interventions en urgence, en cas de besoin. 

En hiver, la moindre pluie met à nu les défaillances de l’infrastructure communale : des flaques d’eau partout couvrant des trous béants, regards d’eaux pluviales semi-ouverts présentant un danger bien réel, rues et ruelles inondées, réverbères en panne, sans oublier les risques de glissade et de chute à tout moment. Et parfois, il suffit qu’il pleuve pour qu’ont redoute de nouvelles crues. En été, on craint souvent l’embêtement de la pollution atmosphérique et l’altération de la qualité de l’air, l’invasion des moustiques et la prolifération des chiens errants. Ces derniers sont, désormais, devenus un vrai danger menaçant la quiétude des habitants et la sécurité de leurs enfants. Par conséquent, stérilisation et castration n’ont jamais été une ultime solution. Et les centres de rétention de ces animaux, dont parlent certains, ne le sont pas non plus. D’ailleurs, on n’en a pas besoin ! L’abattage semble un recours idéal, comme le prétendent d’autres. 

Prochaines municipales, l’Isie y prête!

Face à tous ces problèmes de la cité, nos communes sont aux abonnés absents ! Leurs secrétaires généraux ayant la charge de cette mission évoquent, à chaque fois, les difficultés d’ordre financier et matériel auxquels ils sont confrontés. Ils n’ont pas les moyens de leur gestion, dirait-on. 

Certes, le citoyen, lui aussi, est censé être responsable de ses faits, pour contribuer à l’embellissement de son quartier. Sa propreté est l’affaire de tous, sauf que la municipalité, elle, doit prendre les choses en main pour passer à l’action. Elle doit, également, faire participer la communauté locale dans la prise de décision, tout en étant à l’écoute de ses préoccupations. Sinon, pourquoi continue-t-elle à exister ?

Que faut-il attendre pour faire de nos cités un cadre de vie agréable et un milieu environnemental sain et propre, conformes aux règles d’hygiène et de sécurité les plus rudimentaires. C’est à se demander s’il y aura de nouvelles élections municipales pour réactiver le rôle de nos édiles et les sortir de leur léthargie. Le Président Kaïs Saïed en a déjà bien parlé, l’Isie aussi. Son président, Farouk Bouasker, ainsi que son porte-parole, Mohamed Tlili Mansri, ont, à maintes reprises, confirmé que leur Instance est toujours prête, à n’importe quelle date. Cela dans la mesure où la Constitution de 2022 prévoit leur organisation. Seulement, en attendant la convocation officielle du président.  

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