
Certes, le classico d’aujourd’hui est sans gros enjeu pour le CSS, mais Aymen Dahmen et ses coéquipiers ne feront pas de la figuration.
La Presse — Les Sfaxiens ont hâte de tourner la page d’une saison « blanche» avec aucun trophée à remporter et aucun autre objectif à courir derrière.
Quand on pense au projet ambitieux et aux grandes promesses de départ, le mot déception n’est pas assez fort pour décrire la frustration des fans des «Noir et Blanc». Le grand CSS, par son histoire, son palmarès et son vécu, sort les mains vides du championnat avec une peu glorieuse 7e place au classement qui n’est pas de surcroît encore acquise mathématiquement.
Le sommet de cet après- midi avec les Sahéliens n’est donc pas sans véritable enjeu, du moins moral pour les Sfaxiens. Le fait que l’écart est énorme entre les deux équipes ( 61 contre 41 ), que les Etoilés ont le plus besoin de victoire pour terminer deuxièmes n’empêche pas que ça demeure un classico où tous les scénarios et tous les résultats sont possibles. Aymen Dahmen explique l’importance de ce dernier match pour lui et pour ses partenaires: « Nous avons un statut et une réputation à défendre, même si nous n’avons comme maigre objectif que de finir septièmes. Nous avons souvent réussi de bonnes prestations à Sousse et nous sommes désireux de ne pas déroger à cette habitude.
Sur le papier, nous ne sommes pas à chances égales avec les Etoilés au niveau moral et ressources mentales. Eux, ils sont euphoriques avec tout ce qu’ils sont en train de réaliser de magnifique. Nous, nous sommes encore sous le coup de la déception de devoir nous contenter d’une 7e place dans le ventre mou du classement. Mais malgré ce lourd handicap, nous pourrons livrer une partie honorable et pourquoi pas sortir victorieux d’un match où nous sommes loin d’être favoris».
Après le succès même assez laborieux sur le CAB de la 29e journée, l’entraîneur Lassâad Dridi est, lui aussi, du même avis , lui qui ne pourrait qu’être soulagé avec trois autres points empochés au grand dam des Etoilés. Car un tel exploit de ses joueurs serait le dernier témoignage de la qualité du travail qu’il aura fait à la tête du CSS malgré la crise profonde que le club de la capitale du Sud traverse.