
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu mercredi au palais de Carthage le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh. La rencontre a porté sur les réunions récemment tenues avec les membres des conseils de district, en lien avec l’élaboration des projets de plans de développement, selon un communiqué de la présidence.
Le chef de l’État a souligné que ces plans constitueront la base de tous les projets de développement à venir. Ils devront rompre avec les choix antérieurs ayant contribué à l’absence de justice économique et sociale.
Insistant sur l’approche participative, Kaïs Saïed a donné ses instructions pour que les visions des membres des conseils de district soient pleinement entendues. Il a appelé à intégrer leurs propositions dans un rapport final, qui servira ensuite de fondement à un projet de loi. « Les solutions ne doivent pas être imposées depuis le centre comme s’il s’agissait d’une faveur », a-t-il affirmé, « mais traduire les aspirations de celles et ceux qui ont souffert de l’injustice, de la marginalisation et de l’appauvrissement. »
Évoquant l’expérience historique de la création du Secrétariat d’État à la Planification en 1961, Kaïs Saïed a rappelé les avancées qu’il avait permises, notamment sur les plans économique et social. Il a cependant précisé que, de nos jours, la planification ne se limite plus à une approche technocratique : elle incarne une volonté politique de transformation en lien avec le processus révolutionnaire du 17 décembre 2010, déclenché à partir de l’intérieur du pays et culminant dans le sit-in de la Kasbah.
Le président a conclu en affirmant que les citoyens sont en mesure de concevoir des solutions concrètes et qu’ils sont déterminés à instaurer un développement juste et équilibré dans toutes les régions. Cette détermination, selon lui, repose sur une nouvelle vision de la planification, mais aussi sur une volonté claire d’avancer collectivement vers l’équité territoriale.