Les Émirats arabes unis, dernière étape de la tournée de Donald Trump dans le Golfe, ont annoncé ce vendredi leur intention de porter leurs investissements dans le secteur de l’énergie aux États-Unis à 440 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.
Cette déclaration a été faite par Sultan Al Jaber, directeur général de la compagnie pétrolière nationale ADNOC, lors d’un événement en présence de l’ancien président américain. Ce déplacement de Trump dans la région a été marqué par la signature de plusieurs accords stratégiques en Arabie saoudite, au Qatar et désormais aux Émirats.
Selon Sultan Al Jaber, les investissements émiratis dans le secteur énergétique américain passeront de 70 milliards de dollars aujourd’hui à 440 milliards d’ici à 2035. Il a également précisé que des entreprises énergétiques américaines, telles qu’ExxonMobil, Oxy et EOG Resources, investiront à leur tour dans des projets pétroliers et gaziers aux Émirats arabes unis.
« Nos partenaires américains se sont engagés à investir 60 milliards de dollars dans l’exploration et la production en amont, ainsi que dans des opportunités non conventionnelles », a-t-il déclaré en présentant une projection illustrée des futurs projets communs.
Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’un plan d’investissement plus large de 1 400 milliards de dollars sur dix ans, dévoilé dès mars dernier lors d’une rencontre entre de hauts responsables émiratis et Donald Trump. Ce cadre vise à renforcer les relations bilatérales à travers des investissements dans les infrastructures, l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs et l’énergie.
La Maison Blanche a confirmé que cet engagement « accroîtra de manière significative » les investissements émiratis existants dans l’économie américaine.
Avancées majeures dans l’IA et le gaz naturel
Donald Trump a précisé qu’un accord a également été conclu pour permettre aux Émirats arabes unis d’acquérir certains des semi-conducteurs d’intelligence artificielle les plus avancés produits par les entreprises américaines. Il a qualifié cet accord de « très important », estimant qu’il générera des milliards de dollars et positionnera les Émirats comme un acteur majeur dans le domaine de l’IA.
Par ailleurs, XRG, la branche d’investissement international d’ADNOC, présidée par Sultan Al Jaber, prévoit un investissement majeur dans le gaz naturel aux États-Unis. Cette entité, lancée en 2024 avec 80 milliards de dollars d’actifs, détient désormais les parts d’ADNOC dans le terminal de GNL Rio Grande de NextDecade et dans une usine d’hydrogène d’ExxonMobil, tous deux situés au Texas.
Le mois dernier, Mubadala Energy — filiale du second fonds souverain d’Abou Dhabi — a également annoncé la signature d’un accord avec la société américaine Kimmeridge, portant sur l’acquisition de participations dans des actifs gaziers aux États-Unis.
