Accueil A la une Désignation des hauts responsables : Les grandes vérités à rappeler

Désignation des hauts responsables : Les grandes vérités à rappeler

Il est des vérités dont le rappel est toujours utile aux professionnels du mensonge. Il s’agit des décisions présidentielles relatives aux nominations aux hauts postes de direction.
Il est question également de la nécessité absolue d’être convaincu que le Président n’a pas à justifier ses choix

La Presse Qu’est-ce que le Chef de l’Etat prend en considération quand il décide de désigner telle ou telle personnalité à un poste de direction en tant que ministre, gouverneur ou P.D.G. d’une société étatique et aussi en tant qu’ambassadeur ou consul dans un pays frère ou ami ?

Est-il besoin de rappeler les critères sur lesquels se base le Président pour prendre ses décisions et a-t-il l’obligation de justifier les mesures qu’il décide chaque fois qu’il nomme un responsable ou révoque un autre même s’il vient tout juste d’être désigné ?

Ces deux questions se sont imposées ces derniers jours sur la scène nationale, à l’occasion de la révocation du gouverneur de Ben Arous et de la désignation du directeur régional de l’équipement à sa place. Tout en indiquant dans le communiqué présidentiel y afférent que le responsable révoqué a été démis à la suite de certains dysfonctionnements constatés par le Président lors d’une visite non annoncée qu’il a effectuée, dimanche dernier, dans le chef-lieu du gouvernorat de Ben Arous.

Et les spécialistes autoproclamés gardiens zélés du temple «de la démocratie» héritée de l’époque de la Troïka de sortir du bois pour inonder les réseaux sociaux de leurs commentaires savants. Pour dire : qu’est-ce que le gouverneur révoqué a-t-il commis comme erreurs pour que le Président le démette de ses fonctions ?

Plus encore, ils demandent: sur quels critères le Chef de l’Etat a-t-il fondé sa décision de désigner à la place du gouverneur révoqué le directeur régional de l’équipement ? Et de quelles compétences ou expérience ce dernier peut-il se prévaloir pour aspirer à mériter la confiance présidentielle ? D’autant plus que dans les réseaux sociaux, on prétend que le nouveau gouverneur n’est pas «aussi propre» qu’on le croit.

Le décor étant ainsi planté, le Chef de l’Etat s’est trouvé dans l’obligation de remettre les pendules à l’heure. Et de rappeler à ceux qui ont la science infuse qu’il est et demeure, selon la Constitution du 10 août 2022, le maître absolu du pays, qu’il n’a de justification à fournir à personne quand il prend n’importe quelle décision et que personne ou aucune organisation ne sont habilitées à parler en son nom. En premier lieu, les blogueurs qui prétendent être au parfum de ce qui se passe au palais de Carthage ou qui poussent l’outrecuidance de crier sur tous les toits qu’ils sont au courant des décisions présidentielles avant même que le Chef de l’Etat ne les annonce !

Le Président de la République l’a pour la énième fois crié, haut et fort, à l’intention de tous les chroniqueurs, analystes ou citoyens lambda savourant les discussions politiques dans les cafés : «L’Etat n’est pas dirigé par les réseaux sociaux».

Le Chef de l’Etat poursuit : «La Tunisie est gouvernée par ses lois et ses institutions et non par les publications sur les réseaux sociaux, lesquelles publications sont financées de l’étranger et répandues grâce à des relais tunisiens à l’intérieur du pays».

Nombreux sont ceux qui soutiennent que ces publications sont déjà connues et que les Tunisiens se sont habitués à leurs mensonges. Et qu’il est temps de trouver une solution pour les faire taire ou au moins dénoncer avec vigueur leurs pratiques malhonnêtes.

Ces arguments sont à saluer. Mais il revient aux autorités publiques de trouver les moyens propres à préserver les Tunisiens contre «ce cancer» face auquel plusieurs pays ont déjà brandi le drapeau blanc.

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