
Certains joueurs alignés par Maher Kanzari ont eu beau tenter de se mettre en évidence, la prestation collective était bien loin du niveau habituel. En face, Faouzi Benzarti et ses joueurs ont tout fait pour réduire les espaces.
La Presse — Le classico EST-USM n’a pas tenu ses promesses avant-hier, et pour cause : la tête et les jambes étaient tout simplement ailleurs, et plus précisément en quarts de finale de la Coupe de Tunisie. Pour Maher Kanzari, il a eu beau déclarer avoir la possibilité de creuser l’écart par rapport au dauphin monastirien, il a dû se contenter de 4 points.
En somme, le classico EST-USM a servi de match d’application aussi bien pour l’Espérance que pour son dernier adversaire du championnat. Les choix des titulaires et de ceux qui ont fait leur apparition en cours de jeu étaient faits de sorte que les cadres ont été ménagés totalement ou partiellement. En ce sens, Mohamed Amine Tougaï n’a même pas figuré dans la liste des 18. Belaïli et Sasse, à titre d’exemple, ont joué une mi-temps seulement.
Revoilà Konaté !
Sorti en cours de jeu lors du derby, Abdramane Konaté est absent des terrains depuis le 20 avril dernier, soit presque un mois. Le milieu ivoirien a été titularisé par Kanzari avant-hier. Il l’a fait jouer une mi-temps avant de le faire remplacer par Youssef Belaïli pour qui la seconde mi-temps disputée contre l’USM s’est apparentée à un mini-match d’application.
Idem pour Yan Sasse qui a pris la place de Mokwana, à la mi-temps aussi. Si Sasse est régulier, Mokwana, lui, revient progressivement d’une blessure de fatigue qu’il a contractée à Pretoria lors du quart de finale aller de la Ligue des champions. L’ailier droit sud-africain a retrouvé son niveau habituel et même le chemin des buts.
Sauf que le staff technique le ménage désormais en lui donnant un temps de jeu stable et étudié pour éviter une autre blessure de fatigue avant la Coupe de Tunisie à disputer et également la Coupe du monde des clubs qui pointe à l’horizon. Ceci dit, Achref Jabri et Rodrigo Rodrigues se sont ménagés eux-mêmes, en traînant les pieds.
Quant à Khalil Guenichi, il rassure désormais dans l’axe central. Pour Derbali et Ogbelu, ils ont pris leurs marques et gagné en assurance. Le mérite revient, dans ce cas, à Maher Kanzari. Toutefois, le coach “sang et or” n’a pas exploité, à ce jour et à bon escient, Aymen Ben Mohamed, Mohamed Mouhli, Elyas Bouzaiene et Larry Azouni. Des joueurs pourtant expérimentés mais qui ne trouvent toujours pas des places de choix dans le dispositif de l’équipe. Le dernier match de la saison a été une fête et une occasion de brandir et célébrer le sacre de champion de Tunisie. Côté technique, ce n’était pas riche en contenu et en leçons à tirer.