Le directeur général de l’Office National du Tourisme, Mohamed Mehdi Haloui, a annoncé que le ministère du Tourisme finalise actuellement de nouveaux textes législatifs encadrant le secteur, ainsi que des cahiers des charges dédiés au développement du tourisme alternatif, dont la publication est prévue dans les prochaines semaines.
Dans une déclaration accordée à l’Agence TAP, en marge de la visite du ministre du Tourisme dans le gouvernorat de Kasserine samedi, Haloui a souligné la volonté des autorités de renforcer l’attractivité touristique des régions de l’intérieur, en particulier Kasserine, qui reste en retrait par rapport aux performances nationales.
En 2024, la région de Kasserine n’a accueilli que 22 817 visiteurs, avec 36 927 nuitées enregistrées, des chiffres bien en deçà de la moyenne nationale. Le ministère mise ainsi sur le tourisme alternatif comme levier stratégique pour stimuler l’économie locale et valoriser les atouts naturels, culturels et historiques de la région. Il a également salué l’intégration de la commune historique et frontalière de Haïdra dans la liste des communes touristiques.
À l’échelle nationale, le directeur général a annoncé que la Tunisie a franchi un cap significatif en 2024, en enregistrant 10,26 millions de visiteurs, un record post-pandémie. Le marché algérien reste le premier pourvoyeur de touristes avec plus de 3,5 millions de visiteurs, suivi par la France avec plus d’un million de touristes.
Depuis le début de l’année 2025 jusqu’au mois de mai, les marchés classiques montrent des signes de forte progression : la France enregistre une croissance de 12 %, tandis que le Royaume-Uni affiche une hausse spectaculaire de plus de 60 %. Des indicateurs encourageants ont également été relevés sur les marchés néerlandais et italien.
En parallèle, la Tunisie intensifie ses efforts pour diversifier ses marchés touristiques et réduire sa dépendance aux marchés traditionnels. Des campagnes de promotion ciblées sont en cours pour séduire des marchés émergents à fort potentiel, tels que la Chine et le Brésil, qui pourraient prochainement figurer sur la carte touristique officielle du pays.
