Accueil A la une Retour des tunisiens à l’étranger : L’urgence de remettre les pendules à l’heure

Retour des tunisiens à l’étranger : L’urgence de remettre les pendules à l’heure

Le Président de la République multiplie, de jour en jour, les appels pour que le retour des Tunisiens à l’étranger se déroule dans les meilleures conditions. Malheureusement, de fausses informations, colportées jusqu’au palais du Bardo, ne sont pas de nature à faire réussir la stratégie nationale en la matière. D’où l’urgence d’un plan de communication à la mesure des défis de l’heure.

La Presse De toutes les époques, on s’est habitué, au niveau de la présidence de la République, du Palais de La Kasbah, du ministère des Affaires sociales, en particulier de l’Office des Tunisiens à l’étranger et aussi au niveau de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) et de Tunisair, à produire un discours apaisant à l’adresse des travailleurs tunisiens à l’étranger en prévision de leur retour en Tunisie  pour les vacances estivales.

Mais pourquoi rappelle-t-on des évidences ? Nos «ambassadeurs» en Europe et également dans les pays du Golfe ainsi que nos compétences nationales déjà établies en dehors des frontières nationales ou celles qui sèchent quotidiennement les hôpitaux publics, les cliniques privées ou qui ferment même leurs cabinets personnels ainsi que les ingénieurs qui rejoignent les bureaux d’études étrangers aussitôt leurs diplômes en poche ont-ils encore besoin de piocher les informations dans les réseaux sociaux ou de prendre connaissance de ce qui les attend au pays au cas où ils décideraient de rentrer pour revoir leurs familles ?

En plus clair, est-il normal que le Président de la République et les responsables en charge de nos émigrés se mobilisent quotidiennement pour que nos «ambassadeurs» trouvent les meilleures conditions possibles lors de leur séjour parmi les leurs ? Un séjour à même de raffermir encore plus les rapports qui les unissent à leur pays, de manière à faire front contre ceux qui noircissent l’horizon et prophétisent, à longueur de jour, un avenir sombre pour la Tunisie, notamment pour ses jeunes.

Ceux qui sont établis à l’étranger et programment un retour définitif dans leur pays natal ou ceux qui ont découvert qu’ils ont fait un choix malheureux en quittant les leurs et qui se sont rendu compte que les milliers d’euros qu’ils gagnent à Paris ou à Rome ne pourront jamais remplacer la douceur de Djerba, les plages de Sousse ou de Hammamet ou les veillées ramadanesques de Bab Souika, de Bab Diwan à Sfax ou de la mosquée Okba à Kairouan.

Parallèlement à ce que fait le Président de la République en faveur des TRE, il se trouve, malheureusement, qu’au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), des députés répandent des informations qu’ils avancent comme étant des vérités scientifiques.

Et ces «vérités» soutiennent le plus clairement du monde: «Les Tunisiens à l’étranger, de retour en Tunisie seront astreints de payer un certain impôt sur les salaires qu’ils perçoivent dans les pays européens ou du Golfe arabe où ils exercent».

Et l’information-rumeur d’enfler au point que le député Tahar Ben Mansour s’est trouvé dans l’obligation d’adresser, dernièrement, une question écrite au ministre des Finances lui demandant pourquoi les services de son département ont exigé de certains Tunisiens à l’étranger de payer des taxes sur leurs revenus perçus à l’étranger.

Et la polémique de s’installer parmi les Tunisiens résidant à l’étranger et aussi parmi leurs parents et familles qui attendent leur retour et plus précisément les euros qu’ils leur promettent.

Quand on analyse les instructions présidentielles données à la ministre des Finances ou au directeur général de la Douane, sans oublier le ministère du Tourisme, on découvre, malheureusement, qu’il subsiste toujours un certain malentendu ou une incompréhension manifeste entre Carthage et Le Bardo.

Incompréhension, déficit de dialogue qu’il urge de dissiper impérativement.

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