Accueil Société Aneti – Composants automobiles : 12 mille emplois au bout de sept mois

Aneti – Composants automobiles : 12 mille emplois au bout de sept mois

C’est bien une bonne nouvelle ! Et si cela se faisait avec la célérité et l’équité requises, ce serait vraiment un record qu’on n’a jamais battu depuis les premiers plans de développement dans le pays.

La Presse — L’information n’est certes pas une intox. Elle vient d’être annoncée, à la suite de la signature de dix conventions avec une dizaine de grandes firmes de fabrication de composants automobiles, basées sous nos cieux, pour une durée de 3 ans renouvelables. En effet Hatem Dahmen, directeur général de l’Agence nationale de l’emploi et du travail indépendant (Aneti), partie signataire, a texto souligné que cet accord s’inscrit dans le cadre du principe de partenariat public-privé et la consécration du rôle social de l’Etat, pour réaliser l’insertion socioéconomique de milliers de demandeurs d’emploi.

Campagne d’information ciblée

Cet objectif a toujours été le fer de lance de la politique active de l’emploi, depuis bien des années, mais il n’a jamais été perçu comme une vérité qui colle à la réalité d’un marché du travail de plus en plus saturé et bourré d’offres et de demandes dont, parfois, l’une ne répond pas aux attentes de l’autre. En fait, cette initiative promotionnelle de l’Aneti correspond, semble-t-il, aux intentions d’emploi déclarées par les entrepreneurs des composants automobiles. Ce secteur, qui s’engage, désormais, à embaucher 12 mille jeunes demandeurs, se doit de préparer son dispositif de formation et d’encadrement. Soit une certaine initiation à la vie professionnelle, tout en garantissant un travail digne et décent. 

Du côté de l’Aneti, il y aura beaucoup à faire : une vaste campagne d’information et de communication bien ciblée sera, également, organisée au profit des jeunes postulants. Son réseau de bureaux d’emploi, répartis dans toutes les régions du pays, se chargera de l’opération, s’agissant du traitement des offres d’emploi et leur publication. Et ce n’est pas tout. Son directeur général prévoit de prochaines rencontres directes entre les chefs d’entreprise et les jeunes demandeurs d’emploi. Une fois recrutés, ces derniers, eux aussi, devraient faire preuve de sérieux et d’engagement professionnel et moral, en vue d’être à la hauteur de la confiance placée en leur personne. 

S’inscrire aux bureaux d’emploi

Par ailleurs, les jeunes chercheurs d’emploi souhaitant intégrer l’une de ces entreprises signataires de ladite convention sont appelés, selon Dahmen, à s’inscrire au bureau d’emploi le plus proche de leur lieu de résidence. Ensuite, il ne reste à l’Aneti qu’à mettre les bouchées doubles pour pouvoir tenir ses promesses, dans les délais impartis. Car la date fixée pour la fin 2025 comme prévu, c’est demain. Il ne faut, surtout pas, verser dans l’inertie et l’attentisme, quitte à renverser la vapeur. 

Créer 12 mille postes d’emploi, au bout de sept mois, dans l’industrie automobile, filon d’opportunités professionnelles, semble intéressant. Mais, ce qui importe le plus est le fait de rompre définitivement avec les contrats de travail à durée déterminée, comme le recommande le Président de la République. 

Une telle approche ajouterait à la lutte contre le chômage chronique dans lequel s’enlisent un bon nombre de diplômés et chercheurs d’emploi. Bien que son taux national soit revu à la baisse (15,7%), au cours du 1er trimestre 2025, selon les derniers chiffres de l’INS, rien de concret n’a été fait à ce jour. Et l’on peut dire que le dossier de l’emploi est souvent relégué au second plan. Sauf que la révision tant attendue du Code du travail pourrait faire bouger les lignes et améliorer davantage l’employabilité de nos jeunes demandeurs. 

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