Accueil A la une Les Tunisiens passent 61 heures par mois sur Facebook contre seulement 5 heures à lire, selon Emrhod Consulting

Les Tunisiens passent 61 heures par mois sur Facebook contre seulement 5 heures à lire, selon Emrhod Consulting

Une enquête menée par l’institut de sondage Emrhod Consulting met en lumière un déséquilibre frappant dans les habitudes culturelles et numériques des Tunisiens. Selon les résultats présentés par Fethi Ben Abdallah, représentant de l’institut, les citoyens tunisiens passent en moyenne 61 heures par mois à naviguer sur le réseau social Facebook, alors qu’ils ne consacrent que 5 heures et 16 minutes à la lecture de livres.

Ces données ont été dévoilées à la suite d’une étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 950 personnes âgées de 18 ans et plus, issues de différentes régions du pays. L’enquête s’est déroulée entre le 29 avril et le 6 mai 2025.

Lors de son passage sur les ondes de la Radio Nationale, Fethi Ben Abdallah a indiqué que l’indice de lecture reste faible. Seuls 11 % des Tunisiens ont acheté un livre au cours des douze derniers mois, contre 12 % en 2024. Par ailleurs, 22 % des personnes interrogées affirment avoir lu un seul livre durant la même période. Le temps moyen de lecture par mois est limité, tandis que la consommation de livres audio est elle aussi marginale, avec une moyenne annuelle de 2,5 livres écoutés, principalement chez les jeunes.

En parallèle, les réseaux sociaux dominent largement le quotidien numérique. Outre Facebook, les Tunisiens passent en moyenne 54 heures par mois sur TikTok, 47 heures sur Instagram, 39 heures sur YouTube et 27 heures sur X, anciennement Twitter. Ces chiffres témoignent d’une présence constante sur les plateformes numériques et soulignent un usage intensif des écrans.

Fethi Ben Abdallah a aussi exprimé son inquiétude face à ces écarts, qualifiant les indicateurs de lecture et d’achat de livres en Tunisie de « très faibles » comparés à ceux observés dans d’autres pays. Il a appelé à une prise de conscience collective et à la mise en place de politiques publiques visant à renforcer l’intérêt pour la lecture, notamment chez les jeunes générations, aujourd’hui largement captées par les contenus numériques.

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