
La Tunisie a, certes, une économie diversifiée basée sur les différents secteurs d’activité, mais le pays reste à vocation agricole aussi bien pour la réalisation de l’autosuffisance alimentaire que pour la garantie de recettes financières respectables.
Or, si le pays compte sur une bonne variété de produits fournis par les différentes régions, dont l’huile d’olive, les dattes et les agrumes, il mise, surtout, sur la production céréalière qui s’annonce, d’ailleurs, exceptionnellement bonne en cette saison, selon les prévisions, ce qui est dû, selon les observateurs avertis, aux conditions climatiques favorables et à une saison pluvieuse abondante dans les régions clés telles que Béja, Bizerte et Jendouba, pour ne citer que celles-ci.
Il faut dire que même des organismes internationaux, dont notamment l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le département de l’Agriculture des Etats-Unis d’Amérique ont tenu à souligner que notre pays devrait enregistrer une bonne récolte de blé et d’orge en 2025 qui s’annonce supérieure à la moyenne habituelle, ce qui serait une aubaine pour une réduction notable des importations.
Il est, donc, logique que les autorités compétentes s’apprêtent à une optimisation maximale quant à la gestion des récoltes, avec des actions d’anticipation en vue d’une augmentation de la capacité de collecte fixée à 7,6 millions de quintaux, dépassant la capacité actuelle de 7,2 millions, sans oublier la multiplication des opérations destinées à limiter la dépendance en ce qui concerne le blé dur et l’orge.
Les préparatifs s’inscrivent, aussi, dans un cadre plus large dans l’objectif de consolider l’autosuffisance alimentaire grâce à une augmentation des superficies arables et cultivées qui atteignent, pour la saison en cours, pas moins de 1,173 million d’hectares.
Pour être plus concret, la production totale de céréales dépasserait une fourchette entre 18 et 20 millions de quintaux, soit plus de 60% comparativement au niveau atteint au cours de la saison précédente, ce qui représente une amélioration, rarement connue, durant ces dernières années et un tournant en matière de production.
Toutefois, pour que la réussite soit totale, il est impératif de réunir les conditions nécessaires pour anticiper cette forte production en procédant à l’identification de nouveaux emplacements de stockage dont le recours à celui, même temporaire, en plein air grâce à l’utilisation des bâches et des planches ainsi que la garantie des autres normes techniques de rigueur afin de préserver la qualité des grains.
En résumé, on peut dire qu’avec des prévisions optimistes et des préparatifs rigoureux, la Tunisie est en passe de franchir une étape décisive dans la valorisation de sa production céréalière, en particulier, et de ses différentes ressources agricoles, en général, l’objectif essentiel étant de réduire considérablement sa dépendance aux marchés internationaux.