Accueil Sport Basket – Le CA champion 2024-2025 : Le fruit de la patience et du punch

Basket – Le CA champion 2024-2025 : Le fruit de la patience et du punch

Le Cinq clubiste aura attendu deux saisons pour être sacré. Omar Abada est le symbole de cette performance collective.

La Presse — C’est acté, le CA succède  à l’USM au palmarès du championnat. Après une hégémonie des Monastiriens, les Clubistes ont pris la relève et gagnent en finale 3-1. On avait dit que le premier match gagné à Monastir était si précieux pour le CA qui a vaincu le signe indien chaque fois qu’il joue à Monastir. C’était la clef de cette victoire finale.

A la salle Gorjani, l’ascendant clubiste était clair depuis le 3e match. Par contre, samedi, le CA a risqué de jouer un 5e match et l’USM a laissé passer sa chance. Avec un écart assez important en sa faveur, l’USM a craqué vers la fin. Le parquet de la salle Gorjani reste un grand allié pour le CA. Car pour remonter un écart de 7 points, il faut être armé de courage et d’une forte personnalité.

Et on le dit encore une fois, c’est le panier à 3 points de Dixon qui a réduit l’écart à 4 points, qui a permis au CA de revenir. Après, la défense agressive sur Hardy et Bechir Ben Yahia (les joueurs monastiriens les plus dangereux), avec le panier salvateur à trois points de Chennoufi, a mis le CA sur orbite.

La bonne défense dans les dernières 24 secondes  a donné raison aux équipiers de Jaouadi. La magie de la salle de Gorjani était pour beaucoup dans cette consécration méritée. Ce public aussi qui a poussé les siens pour un titre tant attendu. En 2022, le CA jouait pour le maintien, trois ans plus tard, il est champion. Cela veut dire que la patience et les investissements opérés dans l’effectif ont apporté leurs fruits.

Quand l’heure est venue, le CA a saisi sa chance. L’année dernière, il était très proche mais, cette année, le coup était bon. Et pour un club aussi agité et perturbé tel le CA, un titre de champion ne peut que lui  faire du bien.

Sami Belkadhi, Wagner et Abada

Les  titres sont toujours très bons à prendre. Ils soulagent, ils mettent le club sur un piedestal, ils calment même un moment douloureux. Ce titre des basketteurs clubistes prouve que la continuité est payante au bout du compte. Ce groupe lauréat est formé en grande partie de cadres de métier et de chevronnés qui sont habitués à gagner. Les Abada, H’didane, Chennoufi, Aymen Trabelsi, Gannouni ont déjà remporté le titre de champion avec l’ESR ou l’USM. Si on leur ajoute Jaouadi et Saâda, deux éléments de valeur, ainsi que les deux étrangers Dixon et Ratka, on a un bon effectif. Malgré le départ d’El Echi (un jeune pivot qui a laissé un vide), le CA a gardé ses chances.

Et à notre avis, c’est Omar Abada qui incarne bien l’état d’esprit de cette équipe. C’est le vrai leader qui peut mener le jeu, marquer des points, défendre, changer de rythme. En plus, c’est quelqu’un d’instruit et de généreux. Malgré une blessure sérieuse à l’épaule, il n’a pas cédé et a aidé ses coéquipiers à goûter au titre de champion.

On parlera aussi de Wagner, l’entraîneur allemand discret qui a bâti une équipe bien solide. On ne parle pas assez de ce technicien,  mais c’est quelqu’un de gagneur. Une coupe et une supercoupe arrachée à l’USM la saison dernière, cela veut dire que c’est quelqu’un qui a pu lire et bien interpréter le jeu de l’USM. Et vient aussi un certain Sami Belkadhi, le président de la section de basket qui reste l’homme le plus heureux après ce titre. Lynché, attaqué par une bonne partie des supporters, laissé seul force à son destin pour trouver des finances, Belkadhi est le seul et unique dirigeant dans ce comité provisoire démissionnaire qui a le mérité d’avoir remporté ce titre.

C’est lui, et lui seul, l’artisan de cette épopée. Personne d’autre.  Il a enduré  ce que personne ne peut   faire pendant trois ans. Toutes ces personnes qui fêtaient avec les joueurs ce titre de champions n’ont aucun mérite franchement. Ils sont  venus prendre des photos-souvenir et  récupérer une performance pour soigner leur image. Sami Belkadhi a bâti un projet, et ce projet a été rentable après un bon moment. Il y a la coupe de Tunisie ce vendredi face à l’USM, et quel que soit le résultat, l’après-titre de champion sera beaucoup plus ardu. L’équipe a besoin de se renforcer, notamment aux postes 4 et 5.

Charger plus d'articles
Charger plus par Rafik EL HERGUEM
Charger plus dans Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *