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UE
De nouvelles règles pour simplifier la TVA à l’importation  

La Presse — Les ministres des Finances de l’UE se sont accordés, récemment, sur de nouvelles règles visant à simplifier et améliorer l’efficacité de la collecte de la TVA appliquée aux colis en provenance de pays situés en dehors de l’Union européenne.

La nouvelle réglementation prévoit notamment de renforcer le « guichet unique de la TVA à l’importation » (IOSS, pour « Import-One-Stop-Shop ») instauré en 2021, qui permet de calculer et régler directement la TVA et qui devrait devenir plus intéressant à utiliser pour les boutiques en ligne étrangères.

« La collecte de la TVA sur les importations via le guichet unique d’importation est bénéfique pour les finances publiques des États membres et ouvrira la voie aux négociations en cours sur la réforme du Code des douanes de l’Union, une priorité essentielle de notre présidence », déclare Andrzej Domanski, ministre polonais des Finances, dont le pays assure la présidence semestrielle tournante du Conseil de l’UE.

«Cela signifie plus de transparence et moins de coûts imprévus lorsque l’on passe une commande en ligne », a commenté le ministre belge des Finances, Jan Jambon, notant que pour les consommateurs, cela signifie que le prix total de l’achat, y compris la TVA, sera connu dès la commande. En incitant davantage les boutiques en ligne étrangères à verser la TVA via le système IOSS, la nouvelle législation devrait également permettre de lutter plus efficacement contre la concurrence déloyale. « Ceux qui ne recourent pas à l’IOSS devront désormais s’enregistrer dans chaque État membre de l’UE où des colis sont livrés. Cela crée des règles du jeu équitables et diminue la fraude fiscale », a ajouté Jambon. En 2024, plus de 4,5 milliards de colis ont été envoyés vers l’Union européenne en provenance de pays tiers, la plupart depuis la Chine. Les consommateurs se voyaient souvent contraints de payer la TVA en plus lors de la livraison du colis.

L’accord sera soumis pour simple consultation au Parlement européen avant d’être formellement adopté par le Conseil de l’UE, qui représente les États membres. 

Les minéraux critiques
Une question de première ligne

L’édition 2025 du Global Critical Minerals Outlook annuel de l’AIE (Agence Internationale de l’énergie), publiée récemment, présente les dernières données et analyses sur l’offre, la demande, les investissements et plus encore pour les minéraux clés liés à l’énergie, y compris le cuivre, le lithium, le nickel, le cobalt, le graphite et les éléments de terres rares. Le rapport renferme également une analyse d’une gamme plus large de minéraux stratégiques liés à l’énergie, qui jouent des rôles essentiels dans les secteurs de la haute technologie, de l’aérospatiale et de la fabrication avancée.

«Dans un monde de fortes tensions géopolitiques, les minéraux critiques sont devenus une question de première ligne pour la protection de la sécurité énergétique et économique mondiale», souligne le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol. Et d’ajouter : «Cette nouvelle analyse examine ce qui est en jeu et ce qui doit être fait pour améliorer la résilience et la diversité des chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques — une préoccupation clé pour garantir la fiabilité, l’accessibilité et la durabilité de l’énergie au XXIe siècle».

Le rapport constate que les marchés des minéraux critiques sont devenus plus concentrés, et non moins, en particulier en ce qui concerne le raffinage et le traitement. Pour le cuivre, le lithium, le nickel, le cobalt, le graphite et les éléments de terres rares, la part de marché moyenne des trois principaux producteurs est passée de 82 % en 2020 à 86 % en 2024, avec presque toute la croissance de l’offre provenant d’un seul fournisseur principal : l’Indonésie pour le nickel et la Chine pour tous les autres minéraux.

Selon la même source, «les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques peuvent être très vulnérables aux chocs d’approvisionnement, qu’ils proviennent de conditions météorologiques extrêmes, d’une défaillance technique ou de perturbations commerciales».

Tourisme
L’Arabie saoudite en route pour le Top 5

Alors que l’Arabie saoudite poursuit sa transformation rapide en une plaque tournante du tourisme mondial, les dirigeants du secteur présents au Sommet de l’hôtellerie du futur (FHS25) à Riyad prévoient que le Royaume deviendra l’une des cinq premières destinations touristiques au monde d’ici à 2040.

Les experts indiquent que la diversification des offres touristiques, la réduction de la saisonnalité et le développement de la main-d’œuvre sont des priorités qui favorisent l’alignement stratégique à long terme entre les secteurs public et privé. L’Arabie saoudite cherche à stimuler ses secteurs du tourisme et de l’hôtellerie dans le cadre de l’initiative de diversification économique Vision 2030, avec un plan visant à créer 362.000 nouvelles chambres d’hôtel d’ici à la fin de la décennie pour répondre à la demande croissante. 

Ayant déjà dépassé son objectif initial de 100 millions de visiteurs, le Royaume vise désormais 150 millions par an d’ici à 2030, renforçant ainsi son ambition de devenir une destination mondiale de premier plan et consolidant le tourisme comme un pilier essentiel de la croissance économique à long terme.

L’Arabie saoudite est en train de devenir une destination mondiale couvrant le tourisme religieux, le tourisme médical, le tourisme agricole, le tourisme d’entreprise. 

Droits de douane
Baisse des CA à l’export des entreprises

Environ 60 % des entreprises dans neuf pays s’attendent à un « impact négatif » sur leur activité à cause des droits de douane imposés par les Etats-Unis.  De même, environ 4.500 exportateurs ont été interrogés par l’assureur-crédit dans neuf pays représentant environ 60 % du PIB mondial (Etats-Unis, Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Chine et Singapour). Rappelons que les Etats-Unis avaient, en avril dernier, imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés, dont une taxe plancher de 10 %, avant de se raviser pour conclure des accords avec la Chine et le Royaume-Uni, et d’engager des discussions avec plusieurs pays. 

Les prévisions positives sur les exportations à l’échelle mondiale sont passées de 80 % à 40 %, et 42 % des entreprises s’attendent désormais à une baisse de leur chiffre d’affaires à l’export comprise entre -2 % et -10 %, contre seulement 5 % auparavant. Pour atténuer l’impact des droits de douane, 38 % des entreprises envisagent d’augmenter leurs prix : 30 % en France, 45 % en Chine et 54 % aux Etats-Unis. 

Elles prévoient aussi l’adoption d’autres stratégies visant l’approvisionnement auprès de nouveaux marchés, la diversification des chaînes d’approvisionnement et des bases de clientèles ou la recherche d’itinéraires maritimes alternatifs.           .

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