La Colombie a nommé pour la première fois un ambassadeur officiel auprès des Territoires palestiniens. Il s’agit de Jorge Iván Ospina, ancien maire de la ville de Cali et proche du président Gustavo Petro, a annoncé lundi le ministère colombien des Affaires étrangères.
Cette nomination s’inscrit dans la continuité des décisions prises par le chef de l’État, Gustavo Petro, qui avait annoncé en mai 2024 la rupture des relations diplomatiques avec Israël, en dénonçant ce qu’il avait qualifié de « génocide » à l’encontre de la population de la bande de Gaza.
Un an plus tôt, le président colombien avait fait part de sa volonté d’ouvrir une ambassade de Colombie à Ramallah, en Cisjordanie occupée, marquant un tournant diplomatique dans la politique extérieure du pays vis-à-vis du conflit israélo-palestinien.
La nomination de M. Ospina au poste d’ambassadeur auprès du gouvernement de l’État de Palestine a été officialisée par un décret signé par la ministre des Affaires étrangères, Laura Sarabia, le 22 mai 2025, après approbation des autorités palestiniennes le 5 mai.
Cette décision survient dans un contexte de reconnaissance croissante de la Palestine par plusieurs États. Dimanche, le Premier ministre de Malte a annoncé que son pays reconnaîtrait officiellement l’État de Palestine le mois prochain, en exprimant son soutien à une solution durable et à l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Selon les autorités sanitaires palestiniennes, le bilan humain des opérations militaires menées à Gaza depuis octobre 2023 s’élève à 53 977 morts et 122 966 blessés, tandis que la seule offensive depuis le 18 mars aurait fait 3 822 morts et 10 925 blessés.
