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Commentaire : Les donneurs de leçons ne désarment pas !

A chaque réveil, les Tunisiens découvrent une nouvelle race de donneurs de leçons. Maintenant, ce ne sont plus uniquement les étrangers qui assurent le job. Ce sont, désormais, les chroniqueurs ex-journalistes des chiens écrasés qui exigent du Chef de l’Etat de les consulter et d’avoir leur aval quand il révoque ou désigne un responsable.

Aujourd’hui, ce sont les chroniqueurs ayant la science infuse qui ont investi les plateaux radio et TV et les blogueurs qui ne savent même pas construire une phrase publiable en langue arabe ou en langue française qui se sont imposés donneurs de leçons en matière de gouvernance politique et de prise de décisions qui engagent le présent et l’avenir du pays.

Et ces leçons sont adressées directement et en priorité au Président de la République à qui on demande ou plutôt on exige qu’il explique, avec les détails les plus infimes, pourquoi il a révoqué les gouverneurs de Ben Arous et de Jendouba et pourquoi aussi il a désigné à leurs postes le directeur régional de l’équipement (Ben Arous) et le premier délégué (Jendouba).

Ainsi, sur la base de la logique qui guide les chroniqueurs anciens journalistes de faits divers ou attachés dans les cabinets des ministres novembristes ou aussi pigistes dans les journaux arabes spécialisés dans l’éloge de feu Kadhafi et Saddam Hussein (qu’ils reposent en paix), le Chef de l’Etat est obligé, d’abord, de justifier ses décisions et ensuite d’attendre qu’ils lui fassent signe qu’ils avalisent les nouvelles nominations qu’il annonce sur la base des données qu’ils recueillent eux-mêmes sur les pages Facebook ou dans les cafés-débats qu’ils fréquentent pour se ressourcer.

Donc, maintenant, un nouveau front s’ouvre pour la Tunisie, et les donneurs de leçons et objecteurs de conscience ne sont plus uniquement les députés du Parlement européen ou les sénateurs du Congrès américains ou même les quelques politiciens islamistes ou islamisants qui subsistent encore en Irak, en Jordanie et en Egypte.

De nos jours, ils sont ces Tunisiens qui n’ont pas encore compris que la roue de l’Histoire a tourné et que rien ne sera, à l’avenir, comme avant quand les gouvernements des Troïka I et II et du consensus (Attawafok) ainsi que celui de Mechichi ne décidaient de rien sans avoir reçu les ordres de l’étranger et sans aussi consulter ou solliciter les avis des chroniqueurs qui donnaient l’impression aux Tunisiens qu’ils étaient au parfum de tout ce qui se passait dans les capitales européennes ou même à Washington. Sauf qu’en réalité, ils ne faisaient que répercuter, contre des sommes importantes d’euros et de dollars, les approches de leurs commanditaires. Et ces commanditaires n’ont pas hésité, à plusieurs reprises, à révéler publiquement les montants avec lesquels ils finançaient ces commentateurs et donneurs de leçons.

Le Chef de l’Etat ne se lassera jamais de dénoncer les pratiques malsaines, qu’elles proviennent des opposants ou de ceux qui crient haut et fort leur soutien au processus du 25-Juillet et annoncent faussement qu’ils parlent au nom du Président.

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