
Toujours la même rengaine, au motif mensonger de tirer sur ce qu’elle appelle des «terroristes du Hamas», l’armée sioniste vise en réalité tout ce qui bouge à Gaza, des civils sans armes, des familles sans domicile, et ce scénario continue à se répéter sans arrêt : les images de nomades affamés, d’enfants qui pleurent, des femmes qui meurent. Rien que lundi dernier 26 mai, au moins 52 personnes ont été tuées dans des bombardements selon la Défense civile palestinienne. Des frappes sur une école abritant des déplacés ont fait au moins 33 morts et 19 autres dans une maison à Jabalia.
Près de 54.000 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués, selon des données du ministère de la Santé du Hamas (jugées fiables par l’ONU). Les Gazaouis sont confrontés à des pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments, après plus de deux mois d’un total blocage de l’entrée de l’aide humanitaire, qui n’a été que partiellement levé lundi dernier. Les organisations humanitaires affirment que le peu d’aide autorisée est loin de répondre aux besoins, l’armée sioniste autorise les camions d’aide au compte-gouttes, onze semaines de blocus, une honte pour l’humanité !
Jusqu’à quand vont durer le calvaire et la souffrance de la population gazaouie ? La question taraude les chefs d’Etat et hauts responsables, les organisations humanitaires et l’opinion internationale.
Il devient de plus en plus clair que l’expulsion forcée du peuple palestinien est désormais l’objectif déclaré de la guerre contre Gaza. Le bourreau Netanyahu n’en fait pas un mystère. Il a déclaré que son gouvernement «ne mettrait fin à la guerre que si le Hamas capitulait, si Gaza était démilitarisée et si nous mettions en œuvre le plan Trump». Toujours arrogant, culotté, faisant fi de toutes les indignations internationales.
Le président Trump n’a pas creusé son idée sur son plan prévoyant que les États-Unis prennent possession de la bande de Gaza en expulsant sa population et en la transformant en une Riviera du Moyen-Orient. Il n’a pas évoqué le sujet durant sa tournée «business » au Moyen- Orient. Mais Netanyahou, en opportuniste aguerri, s’est accroché à ce projet diabolique ; il s’en est emparé et a continué à exterminer la population et à raser le territoire.
La dernière phase de ce plan est l’instrumentalisation par l’armée de l’aide humanitaire afin de favoriser la solution finale pour Gaza. Le responsable de la distribution de l’aide alimentaire —la Fondation humanitaire de Gaza, Jake Wood (choisie et nommée par les Etats-Unis)— après une courte expérience sur le terrain, a courageusement jeté l’éponge en démissionnant de son poste, déclarant: «Il est clair qu’il n’est pas possible de mettre en œuvre ce plan tout en adhérant strictement aux principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance». Tout est dit.
On tourne la page, un nouvel envoyé spécial américain, Steve Witkoff, entre en scène. Il propose un plan d’une trêve de 70 jours en échange de la libération de 10 otages. Un plan de plus ? Du replâtrage.