
L’actualité nationale, en général, et sociale, en particulier, retient l’attention de l’opinion publique en Tunisie quant aux horizons d’avenir pour le pays dans le sens où la dimension sociale de l’Etat est, plus que jamais, affirmée au plus haut niveau de la magistrature suprême.
En effet, la stabilité du pays dépend, en grande partie, du statut matériel, social, familial et professionnel de l’être humain qui demeure le plus précieux des capitaux, capable de générer les richesses porteuses de projets de développement.
C’est dans cet esprit que le Chef de l’Etat en personne a réitéré, lors de sa récente rencontre avec le ministre des Affaires sociales, que la justice dans le cadre d’un système juste garantissant aux travailleurs leurs droits et l’équité est le moyen tant recherché pouvant leur assurer le sentiment de sécurité.
Il faut dire que la gestion des affaires publiques touchant à l’être humain est très délicate dans la mesure où ce dernier n’est pas une simple donnée chiffrée, mais un citoyen avec des droits qu’il faut respecter et concrétiser par le biais, notamment, d’une répartition juste des richesses, de l’application d’une fiscalité équitable et du respect intégral des droits des travailleurs, qu’ils soient dans le secteur public ou privé.
Et évoluant dans un pareil environnement, consolidant les lignes d’un Etat social garant de la dignité, le travailleur ne peut que se sentir rassuré et stabilisé, d’où les fortes chances d’enregistrer une réelle augmentation du rendement et de la productivité.
En d’autres termes, la relance de la dynamique socioéconomique peut être atteinte dans un modèle de développement juste fondé sur les concepts de justice et d’égalité des chances, placé, désormais, au cœur même de la vision politique et socioéconomique du projet présidentiel.
Loin des solutions et des textes en demi-teinte, la récente abolition du régime de sous-traitance, les nouvelles législations, rompant avec celles devenues obsolètes, sont clairement en phase avec les attentes du peuple tunisien qui aspire, à juste titre, à des conditions de vie dignes et meilleures. Un peuple qui a prouvé qu’il ne rechigne jamais à la besogne pour peu qu’il se sente respecté et sécurisé dans sa vie quotidienne, pour lui et pour son entourage, car la stabilité sociale et psychologique du travailleur constitue un puissant levier dans un cadre général de développement où, en tant que véritable moteur de production, il sera le maillon fondamental pour booster l’économie de la patrie.