
Le CA cherche à décrocher le doublé devant le même adversaire. L’USM, elle, a envie de prendre sa revanche.
La Presse — Une semaine presque après la fin de la série de la finale du championnat, le CA et l’USM se donnent rendez-vous de nouveau, cette fois, en Coupe. Ce sera l’apothéose de la saison. La finale de la Coupe de Tunisie qui oppose encore une fois l’USM au CA pour un énième duel au sommet. On a beau changer le cadre (championnat, coupe, supercoupe), ce duel reste chaud et électrique. Contrairement à la saison précédente, le CA aborde cette finale en tant que nouveau champion qui a envie de remporter le doublé. L’USM, cette fois, a perdu son titre de champion et veut sauver sa saison et glaner la coupe.
Une revanche pour l’USM ? Oui, on peut le dire. L’USM a perdu la saison dernière en finale de coupe devant le CA. Double revanche à prendre pour les équipiers de Béchir Ben Yahia qui seront si motivés. Ils vont attendre une certaine pression sur les épaules de leurs adversaires qui, après avoir gagné le championnat, sont tenus de continuer sur leur lancée.
Pression ou relâchement, le statut du CA pour cette finale ne sera pas favorable. Les protégés de Wagner misent sur leur défense et probablement sur la dernière victoire acquise samedi dernier (remontée spectaculaire à 5 mn de la fin) pour perturber une USM à court de régularité. Même s’il y a cette énorme volonté de sauver la saison et de surclasser l’adversaire, la mission n’est pas facile du tout. L’USM n’arrive plus à imposer son tempo et à dominer comme lors des saisons précédentes.
A part Hardy, il y a un manque de pointeurs et de joueurs créatifs qui portent l’équipe. Les Sayhi, El Mabrouk, Ben Yahia, M’hamdi et Selimène alternent le bon et le moins bon. Pour une finale de coupe, il faut être costaud en défense et aussi le plus costaud possible. Dans le camp clubiste, Omar Abada, qui a récupéré de sa blessure à l’épaule, reste le leader de l’équipe : son métronome et l’homme qui donne le tempo du cinq «rouge et blanc».
Dixon (précieux par son adresse), H’didane, Chennoufi, Jaouadi, Saâda, Gannouni et Rako, ont les qualités de bien défendre et de peser en attaque avec la mobilité et la rotation dans les postes. Le CA joue beaucoup en mouvement pour libérer ses pointeurs et chercher ses pivots. Pour l’USM, Hardy paraît le premier atout du jeu. Il est fort et assez rapide dans les transitions, de même que Lahiani, un pivot qui accomplit un énorme rôle défensif et offensif.
CA et USM se connaissent et ne jouent pas de la même façon. A chacun ses arguments et ses points faibles.
Ça peut être un match serré avec des détails qui tranchent, comme ça peut être à sens unique pour l’une des deux équipes. C’est à découvrir.