Accueil Culture « Call Center Tragedy » au 4e art : Ausculter les voix brisées d’une génération

« Call Center Tragedy » au 4e art : Ausculter les voix brisées d’une génération

La pièce s’annonce comme un temps fort de la saison théâtrale, un miroir tendu à la société tunisienne contemporaine, traversée par ses silences, ses désillusions, mais aussi par la volonté inébranlable de réinventer le réel. Il semble que le tandem Halim Messaoudi-Nizar Saïdi fonctionne bien ! 

La Presse —Le Théâtre national tunisien présente au public une création poignante et contemporaine : «Call Center Tragedy», une pièce écrite et dramaturgiquement conçue par Abdelhalim Messaoudi, mise en scène par Nizar Saïdi, et produite dans le cadre du Jeune Théâtre national 2025. La première aura lieu, samedi 31 mai 2025 à 19h00, à la Salle du 4e Art-Tunis. 

Dans un espace froid et impersonnel, un centre d’appels, des personnages, interprétés par une distribution talentueuse (Hamouda Ben Hassine, Assala Kouass, Anis Kammoun, Thaweb Idoudi, Helmi Khalifi, Meriem Toumi, Mohamed Arafet Guizani, Hasna Gannem), sont confrontés à leurs existences fragmentées. Chacun porte en lui un passé douloureux, un présent instable et le fardeau d’un avenir incertain.

À travers une mise en scène qui s’annonce sobre et incisive, Nizar Saïdi donne chair à ces figures errantes, marquées par l’attente, le silence et l’effacement. Le décor du centre d’appels devient le théâtre d’un questionnement existentiel : comment raconter son histoire quand la parole est confisquée ? Comment renaître de ses ruines quand l’espoir semble relégué aux marges ? «Call Center Tragedy» ne se contente pas de montrer : elle interroge.

Peut-on rompre avec la fatalité, avec cette «prophétie» d’un avenir répété, figé dans la douleur ? La pièce devient un cri, une tentative de briser le silence imposé à toute une génération «née dans le doute et nourrie au vide», héritière d’un trouble historique et identitaire. «Call Center Tragedy» s’annonce comme un temps fort de la saison théâtrale, un miroir tendu à la société tunisienne contemporaine, traversée par ses silences, ses désillusions, mais aussi par la volonté inébranlable de réinventer le réel.

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