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Pour de vrais patriotes à la tête de nos festivals

Editorial La Presse

Plus que quelques petites encablures nous séparent des festivals d’été. Pour l’heure, nous n’avons enregistré qu’une seule nomination de directeur de festival : celui des JCC. Pour l’heure aussi, ce sont Carthage et Hammamet qui polarisent les attentes en premier lieu vu leur passé, leur prestige, leur notoriété mais aussi leur programmation dont l’objectif premier (du moins lors de leur lancement dans les années 60) est d’élever le goût du public sans le réduire à un simple consommateur.

L’exemple le plus frappant est celui du festival international de Carthage qui, avant de vivre lui aussi sa décennie noire après la révolution, a vu sa réputation entachée lorsqu’il est devenu un appendice de la chaîne Rotana. Ainsi, l’histoire des festivals est un miroir des gouvernements (mais aussi des ministres) qui se sont succédé sur notre pays. 

  Bref, aujourd’hui, le ministère de la Culture est aussi à l’épreuve des festivals de Carthage, de Hammamet mais aussi des autres festivals à travers l’ensemble des régions de la République. Rappelons que, lors de sa rencontre avec la ministre de la Culture, Amina Srarfi, le 6 novembre 2024, le Président de la République a insisté sur « la nécessité d’entreprendre de nombreuses réformes dans les festivals internationaux tunisiens tels que le Festival de Carthage, le Festival de Hammamet et les Journées cinématographiques et théâtrales, entre autres, pour qu’ils atteignent pleinement leurs objectifs initiaux. Le moment est venu pour ces festivals de retrouver leur éclat et leur rayonnement tant au niveau national qu’international. La Tunisie doit être une source de créativité et de prestige, attirant les arts de haut niveau et les artistes talentueux ». Il ne s’agit plus donc d’animer ou de divertir !

Avec un budget total de 425,49 millions de dinars, soit une hausse de 3% par rapport à 2024, le ministère des Affaires culturelles  met l’accent sur un renforcement majeur des actions culturelles, avec une attention particulière aux festivals et événements culturels. En effet, 226,861 millions de dinars seront alloués à cette mission, marquant une augmentation spectaculaire de 220% par rapport à l’année précédente.

Cela représente la plus grande part du budget, confirmant l’importance croissante de la culture dans la politique gouvernementale. Le public est prêt et le compteur tourne, il est temps de retrousser ses manches et de désigner de vrais patriotes à la tête de nos festivals. 

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