Accueil A la une Aid El Idha : Une aubaine pour les profiteurs 

Aid El Idha : Une aubaine pour les profiteurs 

Qu’on importe de la viande de mouton ou pas, la question des prix restera toujours posée.

Jamais la viande rouge n’a été commercialisée à de tels plafonds. Et il n’est pas envisagé de freiner la spéculation dans ce domaine.

La Presse —L’expérience de la Société Ellouhoum d’importer cette denrée de la viande et de la vendre à un prix étudié à travers son magasin ou dans les grandes surfaces n’est pas une réussite. D’abord, l’affluence des clients dans le magasin de la société ne permet pas de satisfaire les vrais demandeurs.

Pratiques malhonnêtes

Ensuite, dans les grandes surfaces on expose, à la vente, des restes d’une viande méconnaissable qui n’incite pas le consommateur à l’acheter. En dernier, les bouchers ne vous vendent que les tranches de leur choix et pas le vôtre. Ils vont même plus loin. En découpant la quantité de viande achetée, ils trouvent le moyen de garder, de côté, quelques morceaux pour eux. Cette “astuce” leur permet de récolter ce qui leur servira à confectionner le merguez qu’ils revendront à 40 dinars le kg ou plus. Alors que la viande utilisée provient de votre propre achat.

Pour tout dire, la viande proposée à prix réduit ne profite qu’à une minorité. 

De plus, à la veille de l’Aïd, le marché des ovins ne connaît aucune accalmie. Les prix sont au plus haut. 

La baisse du prix des fourrages et l’abondance de la pluviométrie qui a stimulé les pâturages n’ont eu aucun effet sur les pratiques spéculatives.

Les quelques citoyens qui ont renoncé à acheter le fameux mouton de l’Aïd n’ont pas échappé, outre mesure, à l’envolée des prix.

Liberté des prix, dites-vous !

En choisissant de se procurer une quantité de viande auprès des bouchers, ils se trouvent face à la même problématique. Ces bouchers profitent de la manne pour maintenir les prix au plus haut. C’est ce qu’on appelle la règle de l’offre et de la demande ou, encore, la liberté des prix.

Fausse interprétation des pratiques commerciales saines ! D’habitude, la liberté des prix signifie baisse ou hausse, selon la conjoncture et non hausses systématiques. 

En fixant des prix plafonds à 21.900 D/kg à la balance, les autorités n’ont pas réussi à maîtriser les hausses irrépressibles. De toutes les façons, les professionnels notent qu’il y a de grandes difficultés pour appliquer ces tarifs vu que le marché est en pleine effervescence.   

En fait, il faut admettre une vérité : la politique suivie dans ce domaine n’a rien résolu. Il est temps d’agir autrement.

Pour s’imposer, l’État doit être plus exigeant et appliquer une stratégie plus rigoureuse. Car, au final, il faut bien savoir qui tient les rênes. À bien y voir, ce ne sont pas les bouchers ou les profiteurs de tout acabit qui vont faire la loi.

Charger plus d'articles
Charger plus par Amor CHRAIET
Charger plus dans A la une

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *